Le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé lors de sa traditionnelle rencontre avec des médias algériens que les stations de dessalement d’eau de mer devraient assurer à l’Algérie un approvisionnement régulier en eau potable pour les quinze prochaines années.

Dans son entretien régulier avec la presse, diffusé samedi soir sur les chaines de télévision et les radios nationales, le président de la République a indiqué que les projets dans le domaine de l’hydraulique et de l’alimentation en eau permettront « un approvisionnement en eau potable pendant au moins 15 ans sans perturbations ». 

« Les projets de dessalement de l’eau de mer, en cours de réalisation, constituent la seule solution pour assurer un approvisionnement régulier en eau potable dans le nord du pays, tandis que pour les régions du sud, il est possible de recourir à la réalisation de nouveaux projets de grands transferts d’eau », a-t-il précisé.

Après avoir fait savoir que les moyens étaient disponibles « aussi bien en termes de techniciens que de ressources en eau », le chef de l’Etat a fait savoir que les pouvoirs publics pourraient recourir, en cas de nécessité, « à la réalisation de projets de transfert d’eau de Timimoun à Béchar, à l’instar du projet de transfert d’eau d’In Salah à Tamanrasset », ou bien lancer des travaux pour la concrétisation de l’acheminement de l’or bleu « du Touat, Gourara et In Saleh pour approvisionner les régions avoisinantes ».

S’agissant du dessalement de l’eau de mer, M Tebboune s’est félicité des progrès de l’Algérie qui occupe, selon lui, « la première place à l’échelle africaine et la troisième sur le plan arabe, derrière l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis ».

Pour étayer son propos, le locataire d’El Mouradia a annoncé que la réalisation de stations de dessalement dans cinq wilayas allait produire « 1,4 mds m3 », mais que l’objectif était de porter les capacités de production à 2,5 mds m3 d’eau dessalée « pour mettre fin au stress hydrique », a-t-il promis.

A une question relative à l’utilisation des eaux traitées dans l’agriculture, le président de la république a assuré que des orientations avaient été données pour « arrêter un calendrier » afin d’augmenter le taux d’utilisation dans l’irrigation qui « ne dépasse pas les 10% », a-t-il conclu.

Mansouria Fodeili