La vice-Président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), Mme Kanayo Awani, a affirmé jeudi à Alger que son institution avait mis en place un plan d’actions de 40 milliards de dollars, sur le période 2022-2026, pour développer le commerce et favoriser les investissements en Afrique.
En visite en Algérie pour promouvoir la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2023), qui se déroulera en novembre prochain en Egypte, Mme Awani a rappelé que la banque Afreximbank avait déjà financé, entre 2017 et 2021, pour « 20 milliards de dollars » dans des projets sur le continent.
Elle a ensuite annoncé que le démarrage de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) se fera « progressivement » en fonction des défis à relever tels que « la faiblesse de l’intégration financière continentale, le manque d’infrastructures de transport ainsi que de l’absence d’informations et de statistiques économiques », a-t-elle détaillé.
Et d’ajouter : « Les gouvernements africains tentent de réaliser une avancée sur les aspects organisationnels de la ZLECAF, or les initiatives doivent être prises par les acteurs économiques et les sociétés africaines en vue de traiter commercialement et économiquement avec les Africains et non pas les étrangers ».
Pour pallier ces contraintes, la responsable de l’Afreximbank a annoncé avoir lancé « plusieurs plateformes et applications » de collectes de l’information économique afin de faciliter la communication « entre les opérateurs africains et entre les pays du continent », a-t-elle précisé.
En ce qui concerne la relation avec l’Algérie, qui dispose d’un milliard de dollars avec l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACISD), Mme Awani a assuré que son établissement était disposé « à contribuer à l’augmentation des échanges et des investissements de l’Algérie en Afrique ».
Pour ce faire, elle a cité l’exemple de la route transsaharienne qui, selon elle « facilitera et encouragera les échanges entre pays africains ».
Présent à l’événement, l’ambassadeur d’Egypte en Algérie, Mokhtar Warida, s’est félicité des échanges commerciaux « en croissance continue » entre l’Algérie et l’Egypte.
A cet effet, le diplomate a souligné les efforts des deux pays pour l’ouverture « d’une ligne maritime entre les villes d’Alexandrie et d’Annaba », et pour l’augmentation des liaisons aériennes entre « pour répondre aux besoins des hommes d’affaires et des entreprises », a-t-il fait savoir.
A noter que le Caire hébergera, du 9 au 15 novembre, la troisième édition de l’IATF. La manifestation prévoit d’accueillir plus de 1600 exposants – issus de 75 pays -, ainsi que 35.000 visiteurs.
Mansouria Fodeili
