Les recettes de l’Etat algérien ont augmenté sur les huit premiers mois de l’année 2023 de 210 milliards de dinars (+3% en glissement annuel) pour atteindre les 6.261 milliards de DA, a déclaré jeudi le Directeur général du trésor et de la gestion comptable des opérations financières (DGTGCOP), M Salah Labani.

Intervenant devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances (PLF)  2024, M. Labani a indiqué que les recettes de l’Etat à fin août 2023 ont atteint 6.261 milliards DA , soit « une hausse de 210 milliards DA par rapport aux recettes enregistrées durant la même période de 2022, estimées à 6.050 milliards DA », a-t-il précisé.

« Il s’agit principalement des recettes de la fiscalité pétrolière d’une valeur de 3.292 milliards DA – en hausse de 86 milliards DA – tandis que les recettes hors fiscalité pétrolière ont atteint 2.962 milliards DA – plus 124 milliards DA – outre d’autres recettes diverses », a-t-il ajouté.

A propos des charges du budget de l’Etat, le DGTGCOP a fait savoir qu’elles s’élevaient « à 7.000 Mds de DA » en raison d’un accroissement important à 1.756 Mds de DA et qui englobe notamment « les dépenses des personnels d’une valeur de 2.164 Mds de DA, celles d’investissement (1.182 Mds de DA) et de transfert (2.683 Mds de DA) », a-t-il détaillé.

Egalement auditionné par la commission des finances et du budget, le Directeur général du budget, El Hadji Amri a rappelé, de son coté, que le projet du budget de l’Etat s’inscrivait dans le cadre « de la promotion de l’investissement, de la relance des grandes projets structurels, de la poursuite de la diversification de l’activité économique » afin, a-t-il expliqué, de soutenir « la croissance, alléger à moyen terme la dépendance aux hydrocarbures et prendre en charge l’incidence financière induite par les mesures visant à assurer la sécurité alimentaire ».

En ce qui concerne volet social, M. Labani a souligné les efforts de l’Etat à travers « la révision du barème de l’impôt sur le revenu global (IRG) à partir de 2021, l’augmentation des salaires des 2,086 millions des fonctionnaires et agents publics » ainsi que l’institution de l’allocation chômage portée à 15.000 dinars « pour les 2,035 millions de bénéficiaires », la hausse de l’allocation forfaitaire de solidarité (AFS) –  plus de 1,071 millions récipiendaires – qui est passée « de 3000 DA à 7000 DA », l’allocation aux 314.000 handicapées à 100% qui a grimpé « de 10.000 DA à 12.000 DA » et la bourse universitaire (946 000 étudiants) qui a été portée « de 1300 DA à 2000 DA ».

En conclusion de son audition, M. Labani a annoncé que les dépenses dépasseront les 15.275 mds DA en 2024  – contre 14.706 mds DA en 2023 -, et atteindront 15.900 mds DA en 2025.

Mansouria Fodeili