Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M Ahmed Attaf, a appelé jeudi depuis Oyala (Guinée équatoriale) – où il représentera vendredi le président Abdelmadjid Tebboune – les pays africains à adopter une « position commune » pour peser dans un système multilatéral « sain » basé sur les principes de la Charte des Nations unies.

« Nous sommes tous d’accord pour dire que l’Afrique doit parler d’une seule voix sur la question de la réforme du Conseil de sécurité et sur toutes les autres questions qui touchent notre continent », a déclaré M. Attaf lors des travaux de la réunion ministérielle préparatoire du 5e Sommet du Groupe des dix de l’Union africaine (UA) sur la réforme du Conseil de sécurité. 

Il a ensuite exhorté les pays du continent à rester « fidèles » à une « position commune » qu’il estime « saine et juste » pour répondre pleinement « à nos préoccupations et à nos intérêts collectifs », a-t-il précisé.

Et d’ajouter : « C’est la seule façon d’aller de l’avant pour faire en sorte que notre voix collective pèse dans ce processus de promotion d’un système multilatéral sain fondé sur les règles, les principes et les idéaux inscrits dans la Charte des Nations unies ».

A ce propos, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé l’expérience concluante lorsque l’UA, composée de ses 55 Etats, est récemment devenue membre à part entière du G-20 en corrigeant « l’injustice historique imposée à notre continent », s’est-il félicité.

Dans un système mondial qu’il estime « paralysé », le diplomate a affirmé que l’Afrique était prête à apporter « sa juste part à l’effort collectif » pour faire face à cette situation « avec engagement, résolution et dévouement ». 

Pour ce faire, le ministre des Affaires étrangères espère une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU afin d’éviter que la situation « ne se détériore davantage et ne devienne incontrôlable ».

Il a en outre expliqué que les Africains militaient pour « une approche globale » qui, espère-t-il, « conduira à un Conseil plus représentatif et, en même temps, plus efficace ».

« La représentation seule ne peut assurer et garantir l’efficacité et cette dernière, sans une représentation meilleure et plus juste, s’avérerait inévitablement à la fois irréaliste et irréalisable », a insisté M Attaf avant de conclure que ce « dilemme » ne pourra être surmonté sans élargir le débat « aux règles régissant le fonctionnement du Conseil de sécurité, son processus décisionnel, ainsi que ses interactions avec le système des Nations unies dans son ensemble ».

Mansouria Fodeili