La sélection algérienne de football défiera, cette après midi (15h) au stade de la Paix de Bouaké (Cote d’Ivoire), son homologue du Burkina Faso pour le compte de la seconde journée de la CAN 2024. Décevants contre l’Angola (1-1), les protégés de Djamel Belmadi sont dans l’obligation de réaliser un résultat positif face au leader du groupe D.
Cinq jours après avoir été tenus en échec par les Palancas Negras d’Angola, les Fennecs – qui enregistrent la fin de la suspension d’Amoura – sont de retour dans l’arène face aux Etalons qui ont réussi, quant à eux, à s’imposer dans les arrêts de jeu face à la Mauritanie (1-0).
Pour ce match au sommet, les camarades de Riyad Mahrez devront composer avec un environnement compliqué où les conditions climatiques – des températures supérieures à 35 degrés au coup d’envoi – devraient rudoyer les organismes. Une réalité qui ne doit pas servir d’excuses pour les Algériens.
« Ce n’est pas le moment de se plaindre de la météo, de l’horaire, ou du terrain. Le plus important est d’être prêts », a évacué vendredi, le défenseur central des Verts, Aissa Mandi.
« Il va falloir mouiller le maillot demain », a renchéri de son coté l’expérimenté Sofiane Feghouli.
Outre la chaleur qui s’abattra sur Bouaké, les Verts évolueront dans une ambiance forcément inamicale avec un public, issu de la nombreuse diaspora burkinabè en Cote d’ivoire – majoritairement acquis à la cause des coéquipiers de Bertrand Traoré.
« La présence de nos supporters va nous motiver, on va jouer pratiquement à domicile. Cela va nous donner du courage », prévient Issoufou Dayo le défenseur du RS Berkane (Maroc).
Un argument qui n’affecte pas l’expérimenté Feghouli : « Je joue en sélection depuis 2011.J’ai de la pression quand je joue pour l’Algérie. Je sais la responsabilité qu’on a vis-à-vis du peuple ».
Si les poulains d’Hubert Velud s’avancent dans cette partie avec beaucoup de confiance – le contexte du match et la position de leader -, le sélectionneur français du Burkina sait que son adversaire du jour va chèrement vendre sa peau.
« Ce sera un match différent pas rapport au premier.On va assister à une opposition de styles face à l’Algérie.Je ne pense pas que les Algériens vont nous attendre.Ils vont chercher la victoire», anticipe le vainqueur de la Coupe d’Algérie 2013 avec l’ES Sétif.
Conscient de la contreperformance de ses joueurs face à l’Angola, et soucieux de ne pas réveiller les fantômes de Japoma, Belmadi – qui a reconnu lundi un relent de « traumatisme » – a cherché, vendredi en conférence de presse d’avant-match, à évacuer la pression qui pourrait peser dans les têtes algériennes.
« Ce sera un match difficile pour les deux équipes, mais pas capital pour nous du moment qu’il y aura un troisième match à venir », a expliqué le natif de Champigny-sur Marne.
Pour surmonter l’obstacle burkinabè, le Meilleur entraineur africain en 2019 mise sur une concentration de tous les instants de ses protégés.
« Nous devons être plus précis dans le dernier geste et faire preuve de lucidité », a-t-il martelé avant de conclure : « C’est l’esprit d’équipe et la volonté qui font souvent la différence ».
Dont acte !
Nasser Mabrouk