
Le Sous-Secrétaire général des Nations Unies, Administrateur assistant et Directeur du Bureau régional du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour les Etats arabes, Mourad Wahba a profité de son passage jeudi à Alger pour encourager l’entrepreunariat de la femme rurale qui représente, selon lui, « la moitié du potentiel humain producteur dans le processus du développement ».
Intervenant par visioconférence aux travaux de la Conférence nationale – organisée conjointement par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme et le PNUD – ayant pour thème : « La femme rural dans le monde de l’entrepreneuriat : horizon 2030 » – M. Wahba a souligné l’importance de soutenir l’insertion économique de la femme rurale à travers « la mise en place de mesures incitatives dans les domaines de l’agriculture organique, de la protection de l’environnement, des ressources hydriques, de l’énergie renouvelable, du tourisme et de l’artisanat, ainsi que dans le secteur tertiaire ».
Ces initiatives de consolidation de « la performance de l’économie », doivent s’appuyer, selon lui, sur la « création d’un fonds de financement, d’incubateurs spécialisés, d’accélérateurs de projets au profit de cette catégorie ainsi que sur l’élaboration de programmes de formation en matière de management et de marketing ».
Le responsable onusien a poursuivi sa démonstration en rappelant que le Doing business « est un moyen d’éradiquer le phénomène d’inégalité au sein de nos sociétés » notamment pour le genre féminin qui souffre d’un « d’un double manque d’opportunités en tant que femme et rurale ».
Il a en outre demandé aux Etats de créer les conditions d’une telle réussite en incitant les femmes « à s’engager dans la création de micro-entreprises, tout en leur offrant les mécanismes de soutien pour les assister dans la réalisation de leurs projets quelles qu’en soient les filières ».
Pour cette première conférence nationale, le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, était également convié à s’exprimer.
Il a ainsi déclaré que l’entrepreunariat agricole féminin représentait un « objectif axial » des pouvoirs publics.
Et de compléter : « Le gouvernement œuvre à atteindre cet objectif à travers la mise en place de mécanismes nécessaires au renforcement de l’initiative féminine et à la promotion de son activité notamment dans les zones rurales et reculées ».
Se référant au PNUD (programme des Nations Unies pour le développement), le chef de la diplomatie a conclu son intervention en réaffirmant que c’était une occasion pour l’Algérie « d’associer la femme aux efforts du développement durable – chers aux yeux des Nations Unies – en adoptant l’agenda de l’ONU pour le développement durable 2030 et l’agenda de l’Afrique 2063 ».
Amale Hoummati