La 4ème édition des « Ericsson Day » a permis de présenter mardi – en visioconférence – les résultats d’une enquête, menée en octobre et novembre, et consacrée à l’évolution des réseaux internet vers l’ultra haut débit mobile de 5è génération (5G) et ses retombées sur l’économie algérienne.

Initié par Ahmed Reda Berrah, architecte du ConsumerLab d’Ericsson, le webinar a été l’occasion de présenter les conclusions d’une étude – auprès d’un échantillon de 600 personnes âgés de 15 à 59 ans et représentatif des 12 millions d’utilisateurs de smartphones – sur les usages et les attentes du public algérien vis à vis de la technologie 5G. 

« La majorité des personnes interrogées s’attendent à ce que cette technologie soit déployée d’ici quatre années maximum en Algérie sachant que 50% opteront pour la 5G dès qu’elle sera disponible sur le marché », a indiqué d’entrée M.Berrah.

Estimant que l’ensemble des sondés a un « bon niveau de connaissance de la 5G », le spécialiste des nouvelles technologies affirme que la moitié des utilisateurs sont prêts à changer d’opérateur « si le leur ne leur offre pas la 5G dans les six mois après son lancement ».

Si 85% des personnes interrogées déclarent se connecter sur le réseau 4G mobile, contre 77% en 2018 et seulement 25% en 2016, 70% admettent consulter « plusieurs fois par jour » les réseaux sociaux – vidéos comprises – et les messageries instantanées. 

Parmi les usages les plus prisés des Algériens, la navigation sur le net arrive en tête avec « une  augmentation de 11 % par rapport à 2018 », tout comme les appels vidéos – plusieurs fois par jour – qui ont par ailleurs progressé « de 11% ».

Les données recueillis confirment ainsi « l’énorme potentiel du marché algérien et sa maturité pour une numérisation accélérée, avec la promesse que les jeunes talents participent à son essor », se félicite le géant des télécommunications.

Si les perspectives du marché paraissent prometteuses, l’entreprise suédoise milite, en revanche, en faveur d’une « amélioration de la qualité du réseau ».

Intervenant également dans le débat, Yacine Zerrouki, directeur général d’Ericsson Algérie a expliqué que l’enquête propulsée par son employeur visait avant tout à « identifier avec précision les éléments qui agissent sur l’évolution du marché et d’apporter à ses acteurs les moyens de fournir les meilleures solutions ».

Après avoir fait le constat que la 4G « reste actuellement la technologie leader en Algérie », M.Zerrouki a remarqué que la crise sanitaire de la Covid-19 « a fait surgir de nouveaux services » nécessitant toutefois, selon lui, « des performances réseaux supérieures dans un contexte où la numérisation de l’économie devient un impératif».

Mansouria Fodeili