Véritable poumon de l’économie nationale, la Société nationale des hydrocarbures Sonatrach devrait accroitre sa production et augmenter ses ventes en 2021, a indiqué dans un éditorial son Pdg Toufik Hakkar.

« En matière d’activités opérationnelles, 2021 verra une croissance de la production et des ventes », écrit M. Hakkar dans la dernière newsletter éditée par son service communication. 

Ainsi à moyen terme, la Sonatrach « continuera à satisfaire les besoins croissants du marché national, qui atteindront 70 millions TEP (tonne d’équivalent pétrole) à partir de 2024, tout en maintenant un niveau d’export au dessus de 90 millions TEP annuellement, grâce à la mise en production de nouveaux gisements dans les régions Sud-Ouest et Sud-Est », prévoit-il.

Pour satisfaire ce programme ambitieux, le groupe pétrolier envisage de dépenser dans les cinq prochaines années « 40 milliards de Dollars, dont 51% en dinars », précise le dirigeant algérien. 

Effectuant un flash back sur l’exercice écoulé, le boss du secteur des hydrocarbures reconnait un contexte « particulièrement pénible » traversé par son entreprise – en raison de la pandémie de COVID-19 et de la crise des marchés pétroliers et gaziers – mais se félicite que « la résilience de Sonatrach » ait permis de limiter l’impact économique « sur ses activités opérationnelles et ses capacités financières ». 

Concrètement, la compagnie nationale a ainsi procédé à « la réalisation de 18 nouvelles découvertes, la mise en service d’importants projets et infrastructures gazières, la signature du contrat de réalisation de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud et à la signature du contrat FEED du projet pétrochimique pour la production de polypropylène », détaille-t-il.

Des projets qui permettront, selon lui, « de renforcer » les capacités actuelles du mastodonte algérien et de continuer à honorer ses engagements « tant sur le marché national qu’international », anticipe-t-il.

Dans sa lettre, M. hakkar évoque par ailleurs l’intérêt des partenaires étrangers qui ont concrétisé, dans le domaine minier, « plusieurs accords et mémorandums », ainsi que des entreprises italiennes et des espagnoles qui ont renouvelé certains « accords gaziers ». Des partenariats qu’il qualifie comme étant autant de « signaux positifs ouvrant des perspectives prometteuses ».

Faisant le bilan de sa société pour l’année 2020, le patron de la première compagnie africaine explique le différentiel de chiffre d’affaires sur un an par des « facteurs exogènes » que sont « la baisse des prix des hydrocarbures et l’imposition de la production aux quotas de l’Opep dont l’Algérie est un membre très actif ».

Il a conclu sa tribune en se réjouissant que la Sonatrach a clôturé l’exercice précédent « avec un résultat positif » grâce notamment à « la réduction des dépenses d’exploitation et d’investissement ».

Mansouria Fodeili