L’ambassadeur d’Algérie à Bamako (Mali), Boualem Chebihi, a réaffirmé lors d’une rencontre avec la presse locale que la solidarité avec les pays africains restait un principe fondamentale pour Alger.

« La solidarité de l’Algérie avec l’Afrique est un principe fondamental inscrit dans sa politique extérieure », a déclaré l’ambassadeur au journal Mali-Horizon

Alors que le ministre des affaires étrangères algérien, Sabri Boukhadoum mène de nombreuses consultations diplomatiques depuis quelques semaines en Afrique, M.Chebihi a souligné que l’Algérie est sensible au sort de ses voisins à travers « l’effacement des dettes, la formation d’étudiants ou encore l’hébergement de mouvements de libération », a-t-il souligné. 

Il a en outre évoqué les projets à l’échelle du continent à l’image de la Transsaharienne qui vise, selon lui, à « relier l’Afrique au monde ». 

Concernant les rapports bilatéraux avec le Mali, le diplomate a mis en exergue les bonnes relations entre les deux pays – qui « remontent à la guerre de libération » -, et qui ont toujours été sous-tendues « par une solidarité réciproque entre les deux peuples ».

Il a par ailleurs indiqué que le Mali a bénéficié en 2010 « de l’effacement de sa dette d’un montant de 1,495 millions de dollars » et qu’Alger est le premier pays à aider les étudiants Maliens avec « un quota annuel de près de 400 bourses dans divers domaines ».

Au niveau géopolitique, M.Chebihi a rappelé que l’Algérie mène des efforts « de stabilisation des régions septentrionales du Mali secouées par des rebellions » et milite pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation -issu du processus d’Alger signé en 2015 à Bamako – afin, précise-t-il, « de consolider la réconciliation dans le pays ».

Abordant la question du Sahara occidentale, il a fait savoir que les deux Etats travaillaient main dans la main pour « parachever la décolonisation du continent » et permettre au peuple sahraoui « d’exercer son droit à l’autodétermination ».

Et de conclure : « Les derniers développements d’El Guerguerat nous préoccupent à cet égard. L’Algérie a appelé les deux parties en conflit à la retenue et au strict respect du cessez-le-feu instauré à la faveur du plan de règlement des Nations unies de 1991 ». 

Mansouria Fodeili