Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a déclaré que l’Algérie cessera d’importer du fer dès 2025 grâce à l’exploitation du site minier de Gara Djebilet (Tindouf).

Dans un entretien accordé au magazine Echaab économie du mois de mars, le ministre a indiqué que le projet de Gara Djebilet permettra au pays d’atteindre une production en 2025 de « 12 millions de tonnes de fer/an » qui couvrira « toute l’activité de transformation du fer en Algérie ».

Avec un potentiel exploitable de « 3,5 milliards de tonnes de fer », le site minier en question devrait ainsi faire économiser aux finances de l’Etat, précise-t-il, quelque « 2 milliards de dollars par an ».

Il a par ailleurs ajouté qu’il sera possible « de s’orienter vers l’exportation » une fois l’autonomie en fer assurée.

Coté emploi, les pouvoirs publics tablent – dès l’entrée en service du site – sur la création de 3000 postes « dont 1000 permanents », espère le boss du secteur énergétique.

Faisant également preuve d’optimisme pour l’exploitation du marbre et du granit, il a estimé que l’Algérie pouvait couvrir « 200% de ses besoins » grâce à ses gisements dont la plupart « n’est pas exploitée ». 

En ce qui concerne les métaux et les terres rares qui demeurent en jachère, M. Arkab a rappelé qu’un audit de ses services avait révélé « la présence de ces richesses aux quatre coins du pays, avec une plus grande concentration dans les régions du Sud ».

Et de compléter : « Cet audit devra permettre de définir les sites de ces matières rares, et ce, après la finalisation des études sur terrain et la vérification effective des réserves et de la faisabilité économique pour leur exploitation ».

En outre, le secteur des mines doit, selon lui, requérir « l’exactitude des données » afin de dresser une carte répertoriant « les types des métaux, leur profondeur et les surfaces de leur concentration », détaille-t-il.

Pour atteindre cet objectif, il a conclu en remerciant le ministère de la Défense nationale qui a mis ses outils – et notamment la technique « de levé géophysique aérien » qui permet de scanner « les surfaces minières » – à disposition de l’Agence du service géologique de l’Algérie (ASGA).

Mansouria Fodeili