Le ministère de l’Environnement a demandé, mardi, aux citoyens d’éviter une consommation excessive et le jet anarchique des ordures en raison des effets négatifs sur l’environnement.
Profitant de l’entrée du pays dans le mois sacré du Ramadhan, le ministère de l’Environnement a incité les citoyens, dans un communiqué, à bannir le « jet anarchique des déchets », et à respecter les « horaires de dépôt des ordures » qui doivent être mis « dans les bacs destinés à cet effet ».
10% de déchets en plus pendant le Ramadhan
Le ministère déplore, par ailleurs, que la « frénésie de consommation » – durant le mois sacré – soit responsable de l’augmentation « de 10% des déchets », en raison notamment de l’utilisation excessive de « résidus alimentaires et des plastiques à usage unique ».
Pour ce faire, il préconise l’utilisation massive « de couffins ou de sacs en tissu » afin de limiter l’usage de sachets en plastique « dont la durée de dégradation dans la nature est estimée à 400 ans ».
Dans son communiqué, il tente en outre de sensibiliser la population à « un achat responsable » afin de limiter les « taux de gaspillage » qui peuvent atteindre « jusqu’à 600 tonnes par jour », regrette le ministère de l’Environnement.
4 millions de tonnes de déchets alimentaires en Algérie
Ce fléau concerne aussi certaines professions qui sont montrées du doigt. En cause « les bouchers et les commerçants » qui se débarrassent de manière anarchique des restes « animal et végétal » en surplus.
Concrètement, cela représente « plus de 500.000 quintaux de légumes jetés sur 10 millions achetés », condamne le texte ministériel.
Pour parvenir à des résultats significatifs, les responsables du secteur insistent sur le « changement de mentalité » qui doit s’opérer en Algérie avec « la généralisation du tri sélectif des déchets ménagers ».
A noter que le dernier rapport* du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUD) chiffre le gaspillage en Algérie à 3 918 529 tonnes de déchets alimentaires ménagers, soit 91 kg par habitant/an.
Amale Hoummati
* rapport 2021 du PNUD