Le ministre des Finances, Aïmen Benabderrahmane a annoncé, mardi à Blida, l’ouverture « dans les prochaines semaines » de succursales de banques algériennes dans des pays africains et européens.

« Des succursales des banques nationales seront ouvertes dans les prochaines semaines, dans un certain nombre de pays africains et européens », a indiqué le ministre lors d’un point presse à l’occasion du lancement, à la Banque d’agriculture et de développement rural (BADR), de produits issus de la finance islamique.

Précisant que le taux d’avancement du projet avoisine les « 90% », le ministre a rappelé que certains retards ont été pris « en raison de la pandémie du coronavirus, qui a impacté les différentes transactions et activités économiques à l’échelle mondiale ». 

Il a en outre ajouté que ces ouvertures venaient « en réponse aux doléances d’opérateurs économiques » qui souhaitent « faciliter leurs transactions ».

Interrogé sur l’implantation de bureaux de change, M. Benabderrahmane, a clairement fait savoir que ce type de service ne correspondait pas aux réalités du marché algérien mais à celles de pays « comptant un grand nombre de touristes » et pour lesquels ces établissements « sont destinés à couvrir leurs besoins », a-t-il justifié. 

Le monsieur Finances a par ailleurs appelé les Algériens disposant de grosses liquidités à « les déposer au niveau des banques » afin qu’ils servent « au financement de l’économie » et permettent « de rétablir la valeur de la monnaie nationale », espère-t-il.

Et de compléter : « La valeur de la monnaie d’un pays est tributaire de la force de son économie. La préservation de cette valeur est un défi national à relever grâce aux efforts concertés de tous les opérateurs économiques ».

Interpellé sur la possibilité pour une personne de réinjecter dans le circuit bancaire de l’argent acquis frauduleusement, le ministre a fait savoir qu’une dans une telle hypothèse les fonds seront « remis au Trésor public ».

Le grand argentier a conclu son entretien avec les journalistes en rappelant que la loi de Finances (LF 2021) prévoyaient des facilitations pour les citoyens ou les entreprises ne s’étant pas acquitté de leurs impôts en leur octroyant une exemption du paiement des pénalités de retard « en cas de régularisation de leur situation avant la fin de 2021 ».

Mansouria Fodeili