Le ministre des Affaires étrangères algérien (MAE), Sabri Boukadoum, a appelé mardi au respect « de solutions africaines aux problèmes africains » tout en mettant en garde contre les manoeuvres « visant à affaiblir et occulter le rôle de l’Union Africaine (UA) dans la résolution des conflits ».

Dans un message publié à l’occasion de la Journée de l’Afrique, M.Boukadoum a affirmé, suite au coup d’Etat militaire au Mali, que l’Algérie continuera à accompagner les dirigeants maliens « pour surmonter la situation critique actuelle et revenir à la légitimité constitutionnelle ». 

L’Algérie attachée aux principes fondateurs de l’Union Africaine

Il a en outre réitéré son soutien aux autorités libyennes en indiquant qu’Alger ne ménagera aucun effort pour garantir au peuple sahraoui « son droit à l’auto-détermination » et clore « le dernier dossier de décolonisation en Afrique ».

Dans son communiqué, le ministre des Affaires étrangères milite également pour un retour aux fondamentaux de l’instance continentale. « Cette halte annuelle nous interpelle à l’effet de réaffirmer notre engagement aux valeurs et principes de notre organisation régionale mais aussi à évaluer les pas franchis dans le cadre de l’édification de l’UA », écrit-il.

Et d’ajouter : « Nous sommes appelés à faire face aux nombreux défis qui menacent la sécurité et la stabilité de notre continent, entravent son parcours d’intégration et l’empêchent de se consacrer pleinement à la réalisation de ses plans de développement prévus dans l’agenda 2063 ».

Alger milite pour plus d’intégration en Afrique

Pour ce faire, le MAE milite pour un « parachèvement de la réforme institutionnelle » de l’UA en vue « de soutenir ses capacités et relancer l’action panafricaine », précise-t-il.

Abordant l’actualité liée à l’épidémie de Covid-19, le diplomate a expliqué que la crise épidémiologique imposait « de soutenir la sécurité sanitaire » et de mettre fin « à la dépendance à l’étranger en la matière ».

A ce sujet, il s’est réjoui de la récente création de l’Agence africaine du médicament (AMA). Une nouvelle structure qui devrait, selon lui, « contribuer au développement de la production locale des médicaments et des vaccins » tout en réduisant « le recours aux importations ».

Dans le domaine économique, le ministre prône davantage d’intégration à l’instar de la ZLECAF* qui « offrira de nouvelles opportunités pour créer des richesses et relancer les économies des pays membres », espère-t-il.

Il s’est d’ailleurs félicité du parachèvement de projets structurants tels que « la route transsaharienne, le raccordement en fibres optiques et le gazoduc entre l’Algérie et le Nigéria ».

M. Boukadoum a conclu son propos en rappelant que l’Algérie reste attachée « aux idéaux des pères fondateurs » qui, estime-t-il, sont « la seule voie » à même d’édifier « un continent sûr, intégré et prospère ».

Mansouria Fodeili