Une station essence de la marque NAftal

La consommation de carburants (essences et gasoil) en Algérie est passée de 14,41 millions de tonnes, en 2019, a 12,58 millions de tonnes, en 2020, a déclaré lundi le directeur de la division de régulation économique auprès de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Samir Houghlaouene.

Intervenant lors d’une journée technique sur la généralisation de l’essence sans plomb, le responsable de l’ARH a indiqué que la consommation de carburants des Algériens avait chuté de 13% en un an en passant de « 14,41 millions de tonnes, en 2019, a 12,58 millions de tonnes, en 2020 ».

Il a en outre expliqué que l’essence entrait pour « 3,36 millions de tonnes » dans le total des carburants consommés sur le marché national. Un chiffre en constante baisse depuis six ans, entre 2015 et 2020, avec un volume en régression « de 4,43 millions de tonnes à 3,36 millions de tonnes ».

Un prix de l’essence à 22 dinars le litre

Du coté du gasoil, un recul a également été observé. Entre 2015 et 2018, on est passé de 15,03 millions à 14,23 millions de tonnes consommées, avant un redressement à 14,59 MT (2018) et une stabilisation à 14,29MT (2019), puis une rechute à 12,58 MT, en 2020. 

Parallèlement à ces baisses, le haut fonctionnaire a rappelé que le parc automobile algérien s’était agrandi de 440.000 unités. « Le nombre de véhicules du tourisme sur la période 2016-2020 a ainsi grimpé, atteignant 6,42 millions d’unités », a-t-il précisé.

M.Houghlaouene a justifié cet apparent paradoxe en arguant de l’augmentation du cout du carburant. « Entre 2015 et 2020, les prix ont doublé à 22 DA pour l’essence normal », a-t-il avancé.

Le Sans plomb progresse en Algérie

Il a ensuite souligné la quasi division par deux (de 2,04 MT à 1,29 MT) de la consommation du Super et fait remarquer l’embellie pour le Sans plomb qui a progressé de 300 000 tonnes (de 1,25 MT à 1,55 MT). L’essence classique ayant quant elle stagné « à un million de tonne », a-t-il ajouté.

Au cours des débats, les participants ont été unanimes pour évoquer les méfaits du plomb. Une matière qui peut être « à l’origine de maladies cardiaques, pulmonaires et de cancers », ont ils prévenu. 

Ils ont conclu en rappelant les bénéfices sanitaires de l’élimination du plomb (https://bit.ly/3d6A1mP), et le développement, dans le futur, « de nouvelles technologies plus respectueuses de l’environnement ».

Mansouria Fodeili