Le Président-directeur général (PDG) de Sonelgaz, Chaher Boulakhras, a indiqué lundi la mise en place prochaine d’une interconnexion entre les réseaux électriques algériens et libyens de Hassi Messaoud et de Ghadamès.
Invité de la radio nationale chaine 3, M.Boulakhras a fait savoir que la décision, relative au projet d’interconnexion du réseau électrique du grand sud entre Hassi Messaoud et Ghadamès, avait été prise « lors de l’Assemblée générale du groupe Sonelgaz », le 31 mai dernier.
Trois ans pour le projet d’interconnexion électrique
Il a en outre déclaré que ce projet s’inscrivait « dans le cadre de l’accord de partenariat et du mémorandum d’entente entre l’entreprise Sonelgaz et la Compagnie générale de l’électricité de Libye (GECOL) », et qu’il visait à mettre en place « les véritables jalons de coopération entre les deux pays et entre les deux entreprises du secteur ».
Qualifiant la réalisation de cette jonction entre Hassi Messaoud et Ghadamès de « complexe » et de « capitaliste » – en raison de son étendue sur 520 kilomètres -, il a par ailleurs expliqué que le coût d’une telle entreprise nécessitait « des mécanismes de financement et une ingénierie financière » spécifiques quant à sa concrétisation.
« Nous sommes entrain de mettre en place ce projet graduellement. Il s’agit d’un projet sur 3 ans selon le mode opératoire que nous avions adopté », a-t-il ajouté.
L’Algérie soutient la Libye dans sa reconstruction
Sur le plus long terme, le dirigeant algérien a rappelé que l’Algérie, à travers Sonelgaz notamment, s’était engagé à soutenir la Libye dans sa reconstruction économique.
« Il y a une très bonne volonté politique affiché entre les deux pays et aussi par les deux sociétés. Nous sommes présents en Libye et nous travaillons depuis 6 mois. Sonelgaz est prête à mettre à profit toute son expérience énergétique et ses ressources matérielles et humaines dans le cadre du principe gagnant-gagnant », s’est-il félicité.
Dans cet ordre d’idées, le boss du géant du gaz s’est réjoui « de l’intervention réussie des équipes de Sonelgaz au niveau de la centrale Khoms (Tripoli) » pour « soulager » le réseau libyen. Une trentaine d’ingénieurs et techniciens algériens qui s’activent dans les domaines de la « formation, la numérisation et la maintenance des équipements, des réseaux et des centrales de production », a détaillé M.Boulakhras.
Il a en outre précisé que son groupe allait renforcer, à partir de juillet, « la flotte de l’entreprise libyenne GECOL par des turbines mobiles d’une capacité de 265 mégawatts (MW) ».
Au niveau continental, le PDG du groupe gazier a conclu en annonçant son intention d’aller sur le marché africain car, dit-il, « l’Afrique dispose d’un énorme potentiel avec plus de 640 millions d’africains qui n’ont pas aujourd’hui accès à l’énergie ».
Mansouria Fodeili