Port d'Alger

L’Assemblée populaire nationale (APN) a adopté jeudi le Plan d’action gouvernemental (PAG) qui vise à relancer l’économie algérienne à travers la révision de la loi sur l’investissement, la réforme de la gestion du foncier, la numérisation des marchés publics et la recherche de moyens de financement alternatifs.

Intervenant face aux députés, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a indiqué que la loi relative à l’investissement, qui sera présentée dans les semaines à venir à l’APN, sera « profonde ».

Il a ajouté que la révision législative prendra en considération les préoccupations des opérateurs économiques à travers « la levée des obstacles qui empêchent la réalisation des projets d’investissement » avant de préciser que la réforme donnera « des signaux forts et des garanties susceptibles d’accroître l’attractivité du pays aux investissements étrangers directs ».

Concrètement, le chef du gouvernement envisage de lancer, avant la fin de l’année, un portail électronique dédié aux marchés publics afin, explique-t-il, de « rationaliser les dépenses et à améliorer la gestion de l’Argent public ».

En ce qui concerne la gestion du foncier, il a fait savoir que la modification du cadre législatif et règlementaire devrait faciliter aux investisseurs « l’obtention des assiettes foncières » pour leurs projets.

La transformation de l’économie nationale passera aussi, selon lui, par une « diversification » basée sur des nouveaux modes de financement tels que « la relance de la bourse, la promotion du rôle des banques dans l’accompagnement, l’ouverture des capitaux des banques publiques, la promotion de la finance islamique ainsi que l’établissement d’un partenariat public-privé pour financer des projets d’infrastructures ».

Dans son discours, M Benabderrahmane a également rappelé que le budget de l’Etat était basé « à 30% sur la fiscalité pétrolière et à 70% sur la fiscalité ordinaire ». 

Au sujet de la reprise économique, il a en outre souligné que la croissance avait été de « 2,8% au premier trimestre », et qu’elle devrait dépasser les « 4% à la fin de l’année 2021 ».

Mansouria Fodeili