Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a prôné, samedi, une réforme, « dans les plus brefs délais », de la fiscalité locale afin d’assurer un financement « stable » des collectivités locales.
« Les chantiers à ouvrir dans les plus brefs délais ont trait à la réforme de la fiscalité locale, la solidarité inter collectivités locales, le développement des recettes des domaines, et la révision du processus des dépenses au niveau local », a déclaré M. Benabderrahmane lors d’une rencontre entre le gouvernement et les walis.
Il a par ailleurs indiqué que le financement permanent du budget des collectivités locales « est fondamental voire impératif », avant d’ajouter que la réforme des taxes imposées sur le foncier « est une autre alternative pour assurer un financement stable des communes ».
Le Premier ministre a également annoncé que les subventions de l’Etat devront désormais être orientées « vers les activités de développement local » et servir « au renforcement de la stabilité financière des collectivités locales ».
Pour justifier cette nouvelle donne, M Benabderrahmane a pointé du doigt « l’habitude des communes à bénéficier d’une aide et à ne pas accorder la priorité à la création des sources de richesse ». Malgré ces importants investissements, le chef du gouvernement a regretté que les grandes villes « n’ont pas réussi à concilier entre la croissance démographique et la qualité de vie souhaitée par les habitants ».
En changeant de paradigme, il espère ainsi atteindre « l’équilibre escompté pour garantir la justice en matière de développement ».
Pour ce faire, le ministre des Finances souhaite reprendre le travail réalisé par les services des Domaines et du Cadastre qui avaient recensé « un taux considérable de foncier » dans le pays, a-t-il souligné.
« Ce recensement a touché plus de 16 millions d’hectares en zones rurales et 500.000 hectares en zones urbaines », a-t-il expliqué, espérant ainsi que cette opération permettra « d’augmenter le taux de recouvrement de la taxe foncière des communes et la couverture des dépenses ».
Mansouria Fodeili