tourisme saharien algérien

A quelques jours du début de la saison touristique, qui s’étale de fin octobre à fin avril, les acteurs algériens de l’industrie du tourisme saharien affichent un « grand optimisme » en raison du recul de l’épidémie de Covid-19 et de la reprise des liaisons aériennes et terrestres vers le sud. 

Les voyagistes spécialisés dans le tourisme saharien ont-ils fini de manger leur pain noir? C’est en tout cas la perspective annoncée par les acteurs de ce segment touristique qui misent sur une relance de leur secteur après que la pandémie de Coronavirus eut impacté négativement leur business avec « l’arrêt des activités pour certaines et la faillite pour d’autres », affirment-ils.

Le fort potentiel touristique du sud algérien

Interrogé par l’APS, le directeur général du Tourisme au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, Moussa Bentamer, estime pour sa parti que « le Sahara reste une destination de choix pour de nombreux touristes algériens et étrangers ». Un optimise renforcé par la classification de l’Algérie dans le club des pays relevant du « tourisme d’aventure » en raison, dit-il,  du fort « potentiel » touristique que constitue le Grand Sud.

Ainsi selon les statistiques du ministère, sur un total de 225 zones d’expansion touristique (ZET), la région du Sud dispose « de 23 sites exploitables pour la réalisation de divers projets touristiques ». A cela s’ajoutent les « 54 projets en cours de réalisation notamment à Adrar, Tamanrasset, Djanet et Bechar », précise la note ministérielle.

Une diversification impérative de l’offre

Pour relancer l’activité saharienne, le directeur général de l’Office national algérien du tourisme (ONAT), Tahar Arezki, souhaite que les opérateurs domestiques diversifient leurs offres en répondant aux « voeux des clients ».Il a ainsi fait savoir que son agence, après s’être doté « d’une nouvelle résidence de 112 lits », propose pour cette nouvelle saison des « prix compétitifs » dans les régions de Béni Abbès et Taghit. 

Le DG de l’ONAT a par ailleurs indiqué qu’il organise – dans les wilayas de Timimoune, Tamanrasset, Djanet, Biskra et Ghardaïa – des circuits ainsi que des excursions « chaque week end au profit des jeunes ».

Concernant la question du transport aérien, M Arezki a en outre salué l’initiative d’Air Algérie qui a réduit « de 50% le prix des billets pour les touristes se rendant dans le Grand Sud ». 

La nécessaire professionnalisation des acteurs locaux

Pour le président de la Fédération nationale des opérateurs de Tourisme (FNOT), Saïd Boukhelifa, le secret d’une saison réussie passera inévitablement par une « bonne organisation » et par la mise à contribution de « toutes les compétences nationales pour améliorer le produit touristique ».

Dans son désir de professionnaliser l’offre touristique, le président de la FNOT milite également pour une meilleure « formation des guides » et par l’amélioration des prestations « à travers la promotion de l’artisanat et du patrimoine culturel de la région du Sud », explique-t-il.

Cet objectif ne sera toutefois réalisable, selon M Boukhelifa, que s’il existe « une volonté politique ferme » et une relance des activités du « Conseil national du tourisme ».       

Mansouria Fodeili