Ministère des finances

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a déclaré, samedi à Alger, que le financement du déficit budgétaire pour l’exercice 2022 se fera via le marché financier intérieur, les banques et les prélèvements sur le Fonds de régulation des recettes (FRR).

« Le Gouvernement recourra, pour combler le déficit budgétaire, au financement bancaire, au marché financier et aux prélèvements sur le FRR, en attendant l’augmentation continue des cours du pétrole par rapport au prix fixé dans le budget de l’exercice prochain (45 Usd) », a indiqué M Benabderrahmane en réponse aux interrogations des députés concernant le Projet de loi de finances (PLF 2022).

Concrètement, le Premier ministre a précisé que la couverture du déficit du budget prévu dans le PLF 2022 se fera – en grande partie –  à travers « le recours au financement intérieur de l’économie via le développement des outils de financement bancaire ». 

Pour défendre son programme, le chef du gouvernement a expliqué que ce marché contient « beaucoup de potentialités financières qu’il faudra mobiliser » et qu’il permettra « de desserrer l’étau sur le budget de l’Etat ».

Concernant les trois années à venir, Aimene Benabderrahmane a fait  savoir que le Gouvernement couvrira les dépenses de fonctionnement par la fiscalité ordinaire – estimée pour l’exercice à plus de 65 % – qu’il a qualifiée de très importantes « eu égard au taux en vigueur ». 

Il a par ailleurs insisté sur la nécessité d’élargir l’assiette fiscale après avoir constaté que plusieurs catégories de la société « ont été contraintes, par la nature des lois en vigueur, de ne pas accomplir leur devoir fiscal et ne pas contribuer au développement », a-t-il déploré. 

Et d’ajouter fataliste : « Le patriotisme commence par le paiement des impôts et la contribution à l’effort national de développement ».

Ce manque de civisme est dû, selon le Premier ministre, à la bureaucratie qui « a dissuadé plusieurs opérateurs de traiter avec l’administration ». 

« Cette bureaucratie est vouée à l’échec, et le PLF 2022 vient faciliter les procédures et imprimer davantage de transparence afin de récupérer les fonds en dehors des banques », se réjouit le chef de l’exécutif algérien. 

En guise de conclusion, M Benabderrahmane a rappelé que son équipe « s’attèlera à thésauriser l’argent circulant sur le marché parallèle » grâce notamment aux nouvelles mesures introduites dans le projet de loi qui prévoit « un déficit budgétaire de 4.175,2 milliards Da », a-t-il prédit.

Mansouria Fodeili