Grande Mosquée d'Alger

Le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE) et l’Agence nationale de réalisation et de gestion de Djamaa El Djazair (ANARGEMA) ont signé, lundi à Alger, une convention cadre portant sur la promotion de Djamaa El Djazair (la Grande mosquée d’Alger) en tant qu’édifice durable, sobre en carbone et économe en ressources.

C’est au siège du CEREFE que la convention a été paraphée par le commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassaa, et le directeur général de l’ANARGEMA, Nassim Mokhtari, précise un communiqué du Commissariat.

Le document prévoit ainsi « la valorisation des installations à énergies renouvelables et des solutions à haute efficacité énergétique ».

« Dans une approche de construction durable et pour satisfaire une partie de ses besoins énergétiques, la Grande Mosquée d’Alger est dotée d’une centrale photovoltaïque pour alimenter l’éclairage intérieur de l’auditorium, d’un chauffe-eau solaire collectif pour la production d’eau chaude sanitaire, de candélabres solaires pour l’éclairage extérieur, d’un système de trigénération permettant une production combinée d’électricité, de chaleur, et de froid simultanément et d’un système de récupération des eaux pluviales et usées », détaille le CEREFE.

Concrètement, le Commissariat apportera un accompagnement technique à l’ANARGEMA dans le suivi et la maintenance des installations à énergies renouvelables afin, dit-il, « de garantir leur bon fonctionnement et leur durabilité » ainsi que dans « la réalisation des études, expertises et évaluation du bilan énergétique et d’émissions évitées en carbone de ces installations », explique-t-il.

Le communiqué indique aussi que les deux organismes étatiques travailleront de concert  « pour valoriser les systèmes d’énergies renouvelables ». Une collaboration qui pourrait, espèrent-ils, constituer « une vraie plateforme de démonstration et de formation sur l’intégration des solutions durables et écologiques ». 

En outre, la convention a pour objectif de valoriser l’image de Djamaa El Djazair « en tant qu’édifice spirituel, architectural et culturel mais aussi en tant qu’établissement de référence en termes de durabilité environnementale et de sobriété énergétique », ambitionnent les deux partenaires.

La Grande mosquée d’Alger – dont le coût officiel est de 898 millions d’euros – a récemment été récompensée du prix du musée Chicago Athenaeum 2021 pour l’architecture, le design et les études urbaines (meilleures conceptions architecturales dans le monde). 

Pour rappel, le site, qui s’étend sur une surface de 27,75 hectares, dispose – entre autres – du plus haut minaret au monde (267 mètres), d’une salle prière de 20 000 m2 pouvant accueillir 120 000 fidèles et d’une bibliothèque contenant un million de livres.

Amale Hoummati