Près de 24 millions d’électeurs sont appelés aux urnes, ce samedi, pour élire leurs représentants aux Assemblées populaires communales et de wilaya (APC/APW) et permettre une nouvelle gouvernance des collectivités locales.
Selon les données fournies par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), instance qui supervise les élections, au terme de la révision exceptionnelle des listes électorales, ce sont « 23.717.479 électeurs et électrices » qui sont appelés à se prononcer.
Les opérations de vote anticipées qui ont débuté le 24 novembre – à travers les bureaux itinérants dans les zones reculées du pays – vont ainsi concerner 115.230 candidats pour les APC et 18.993 pour les APW.
Coté organisationnel, ce sont quelque 61.696 bureaux et 13.326 centres de vote qui sont repartis à travers les 1.541 communes du pays. Un million d’encadreurs et 182.981 observateurs délégués – issus des partis politiques en lice – complèteront le dispositif.
L’ANIE précise par ailleurs qu’un budget « de 8,67 milliards de dinars a été alloué pour les dépenses liées à la préparation et à l’organisation des élections locales ».
Président de l’autorité, Mohamed Charfi a indiqué que toutes les conditions sont réunies pour réussir des élections qu’il estime être « étroitement liée au degré d’éveil démocratique » de l’électeur algérien.
Voulues par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ce scrutin, qui a été précédé par le référendum du 1er novembre 2020 sur la révision de la Constitution (approuvé par 13,71% du corps électoral) et par les élections législatives du 12 juin 2021 (une participation de 30,20%), s’inscrit dans la volonté présidentielle de renouveler le personnel politique.
Supervisant la cérémonie d’installation des membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), le 28 septembre dernier, le chef de l’Etat avait qualifié les élections locales « d’étape cruciale du processus de redressement, dont découleront des assemblées représentatives à même de prendre en charge les préoccupations et les aspirations des citoyens ».
De son coté, le Premier ministre, ministre des Finances, M. Aïmene Benabderrahmane, avait annoncé, lors de la présentation au Parlement de son plan d’action de son gouvernement, la révision en octobre 2021, des codes communal et de wilaya, afin, promettait-il, de « répondre aux exigences du développement local ».
Reste désormais à connaitre le taux de participation pour des élections – notamment celle de l’APC – qui traditionnellement intéressent un peu plus les citoyens.
Amale Hoummati