Le manque de communication et de réseaux de transport sont les principaux freins au développement des échanges entre pays africains ont estimé des experts du continent lors d’une table ronde organisée mercredi à Oran à l’occasion du Salon africain des affaires (du 9 au 11 mars). 

Entrepreneur dans l’agroalimentaire, dont les produits sont exportés dans l’Océan indien (Ile Maurice, Madagascar, Comores), Mohamed Berkat, a expliqué que le manque de communication et de transport « demeurent les contraintes essentielles auxquelles font face les producteurs africains ».

Rappelant qu’il existe en Algérie « des produits de très bonne qualité répondant aux normes internationales et proposés à des prix très compétitifs », le dirigeant algérien a déploré que la production nationale peine à s’exporter « par manque de connaissance ou pour des problèmes d’acheminement vers l’Afrique ».

Partant de ce constat, il a suggéré que les chefs d’entreprise africains s’attelent à « se faire connaître sur les marchés continentaux » afin, a-t-il précisé, « d’intensifier les échanges commerciaux entre nos pays qui, malheureusement, sont en deçà des espérances et des attentes de nos populations ».

Vice-président de Renaissance-Nahda africaine – qui regroupe des étudiants africains installés en Algérie -, Sissoko Mahamadou a évoqué de son coté le rôle que pourrait jouer les membres de son association en tant qu’ambassadeurs de leurs pays respectifs. 

« Face à cette méconnaissance entre africains, les étudiants peuvent constituer un véritable réseau de promotion des produits africains en Algérie et vice-versa. Il faut les impliquer dans ce processus car ils sont d’excellents facilitateurs en la matière », a-t-il suggéré.

Marour Djouma, fondateur au Mozambique de la start-up African Buisines Valley, a quant à lui fait savoir que son entreprise proposait déjà une solution qui permette aux entreprises de créer « un climat propice pour le développement des affaires en Afrique ». 

Pour rappel, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) – un marché unique pour les biens et services dont l’entrée en vigueur date de mai 2019 – a été ratifié en Algérie par décret présidentiel (n° 21-133) le 5 avril 2021.

Mansouria Fodeili