Production de lait en Algérie

L’Etat a décidé d’apporter un soutien annuel de 18 milliards de DA à la production locale du lait frais, a fait savoir jeudi à Alger le ministre de l’Agriculture et du Développement rural,  M. Mohamed Abdelhafid Henni.

Interrogé par le Conseil de la Nation, à l’occasion des questions orales, M. Henni a indiqué que l’aide étatique se déclinerait en subventions pour « les éleveurs de vaches laitières (12 DA par litre), les collecteurs de lait (5 DA par litre) et les laiteries (4 DA par litre) » avant de préciser que les éleveurs pourront bénéficier d’une subvention « de 60.000 DA » pour chaque naissance de vaches laitières.

« Le secteur agricole œuvre également au renforcement des investissements dans la filière lait en octroyant le foncier agricole et en développant la production locale de fourrages destinés à l’alimentation du bétail et à l’élevage de vaches », a-t-il ajouté.

Le ministre a en outre expliqué que ces incitations s’inscrivent dans le cadre de la promotion de la filière, qu’il a qualifiée de « stratégique », avec l’importation de vaches laitières « pour encourager la production locale de lait frais et la réduction de la facture d’importation de la poudre de lait », a-t-il fait savoir.

Et de détailler : « Le secteur public importe, à lui seul, 180 000 tonnes par an de poudre de lait pour la production de lait en sachet – vendue à un prix réglementé (25 dinars) – tandis que le secteur privé importe 200 000 tonnes pour la production de lait en carton, vendue à prix libre, et pour divers produits laitiers (fromage, yaourt …etc) ».

Au total, les pouvoirs publics dépensent chaque année « plus de 800 millions USD », a rappelé M. Abdelhafid Henni.

En ce qui concerne l’approvisionnement des minoteries en blé, le ministre de l’Agriculture a annoncé qu’il présentera de nouvelles propositions afin de parvenir « à une répartition équitable de ces céréales aux différents opérateurs », a-t-il promis.

Interpellé sur la suspension par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de l’approvisionnement des nouvelles minoteries et de celles dont les capacités ont été augmentées, M Henni a souligné qu’une commission paritaire – installée par le ministère de l’Industrie – étudierait les dossiers en suspens, soit, selon lui, « 100 nouvelles minoteries au niveau national ».

En guise de conclusion, le ministre a informé la représentation nationale que l’Algérie a importé de « grandes » quantités de céréales qui devraient, estime-t-il, « couvrir les besoins nationaux en 2022 ».

Mansouria Fodeili