
Chaque foyer algérien consomme en moyenne 30 litres d’huile d’olive par an selon une étude réalisée en Algérie et à l’international, et présentée mardi, par l’Institut Immar Maghreb et le cabinet PwC.
« Les consommateurs interrogés déclarent consommer annuellement 6 litres d’huile d’olive par personne et par an, ce qui correspond à une moyenne de 30 litres par foyer », indique les auteurs de l’étude.
L’enquête, lancée en 2018 par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural en partenariat avec l’Union européenne (UE) – dans le cadre du programme d’appui au secteur de l’agriculture (PASA) -, a été menée auprès de 1.737 personnes en Algérie et 317 Algériens de la diaspora dont 78% réside en Europe, 12% au Canada et 10% aux Etats-Unis.
Les résultats font ainsi apparaitre que les consommateurs préfèrent utiliser au quotidien les huiles végétales tels que le colza ou le tournesol plutôt que l’huile d’olive.
En revanche, les citoyens établis à l’étranger ont une propension à consommer davantage l’huile d’olive – 10 litres par personne et par an – que les végétales.
« Au-delà de ses bienfaits et sa valeur nutritive, l’huile d’olive revêt un caractère identitaire et culturel fort pour la diaspora algérienne », soulignent les rédacteurs qui ajoutent que les raisons de l’absorption du précieux liquide par les ménages « sont principalement liées à la santé ».
Ainsi, 66% des personnes interrogées disent la consommer « en assaisonnement pour les salades ou de manière crue ».
Se référant au goût et à l’odeur, pour les critères de sélection, 62 % des sondés reconnaissent que l’entourage (famille, amis) restent « leur principal source d’approvisionnement ».
L’étude rappelle aussi que l’huile d’olive se vend à 95% dans des bouteilles en plastique recyclées, en raison des coûts supplémentaires liés au conditionnement et à l’emballage.
Directeur adjoint de l’Institut Immar Maghreb, Rachid Sadi, a fait savoir dans son exposé que le prix de l’huile d’olive était la problématique « majeure » du consommateur qui espère une déflation pour ce produit.
Il a conclu en insistant sur la nécessité « d’organiser les circuits de distribution de la filière » afin que les oléiculteurs puissent commercialiser leur production en dehors de leur périmètre local.
Mansouria Fodeili