L’Algérie a officiellement déposé auprès de l’Unesco le dossier de candidature « Gravure sur métaux: arts, savoir-faire et pratiques » pour une inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, conjointement avec neuf pays arabes, a indiqué le Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (Cnrpah).

Le dépôt du dossier en commun, relatif essentiellement aux arts, au savoir-faire et aux pratiques de la gravure sur le cuivre, l’or et l’argent, s’effectue en coordination avec la République d’Irak, la Tunisie, de l’Egypte, la Mauritanie, la Palestine, l’Arabie Saoudite, le Soudan et le Yémen.

Concernant l’élaboration scientifique du dossier, le gouvernement a décidé de confier au Cnrpah – qui relève du ministère de la Culture et des Arts – qui s’est attaché à valoriser toute une palette de procédés artistiques liés à la gravure sur l’or, l’argent et le cuivre. Un savoir-faire développé à travers les régions d’Algérie et les différents métiers qui constitue une identité et une mémoire vive pluridimensionnelle (arts, artisanat, économie), selon le Cnrpah.

Chargée de superviser le dossier algérien, Benabdallah Zahia a précisé que la gravure et la fabrication des métaux « sont répandues dans plusieurs villes et anciennes cités ». 

Puis elle a cité les exemples de Tamanrasset et la Kabylie « connues pour l’artisanat d’argent », de Batna qui s’est spécialisée dans le travail de « l’or » ou de villes comme Constantine, Blida, Alger et Tlemcen dont la réputation en matière « d’artisanat de cuivre » n’est plus à démontrer.

L’experte, qui est également enseignante au Cnrpah, a en outre expliqué que la candidature algérienne avait pour objectif de préserver cet héritage de l’Algérie qui symbolise, selon elle, « sa culture, son identité et son histoire ».

Elle a aussi rappelé en guise de conclusion que ce patrimoine, « menacé de disparition », était un guide identitaire « porteur de la mémoire, des us, des traditions ».

Amale Hoummati