Le porte-parole d »Air Algérie Amine Andaloussi a indiqué ce jeudi dans un entretien au site spécialisé dans le transport aérien Gate7.online que l’acquisition de 15 avions par la compagnie nationale permettra à l’Algérie de renouveler une flotte « qui a une moyenne d’âge de 15 ans ». 

Suite à la décision prise en Conseil des ministres, le 8 mai dernier, d’autoriser Air Algérie à acquérir 15 avions, M Andaloussi a indiqué que « cette bonne nouvelle » permettra à la compagnie publique « de renforcer mais aussi de renouveler » ses appareils qui ont « une moyenne d’âge de 15 ans ». 

Concernant le fournisseur qui remportera ce marché, le porte-parole n’a pas voulu se prononcer, préférant avancer que sa direction devait préalablement rédiger un cahier des charges idoine. « Avant d’entamer des discussions avec un constructeur nous devons d’abord définir nos besoins et les spécifications », a-t-il rappelé.

Et d’ajouter : « Ensuite pour pourrons procéder a un appel d’offre en bonne et due forme. Compte tenu des orientations fixées en conseil des ministres nous demandant de développer notre réseau africain et asiatique, nous aurons besoin de longs et moyens-courriers ». 

Le responsable de la communication a par ailleurs mis l’accent sur l’obligation faite à la compagnie nationale de contribuer au désenclavement régional.  « L’Algérie est vaste comme cinq fois la France et a 42 aéroports. Au-delà de l’aspect commercial, Air Algérie a une mission de service public et se doit de contribuer au développement des différentes régions », s’est-il justifié. 

Au niveau international, M Andaloussi a souligné que les orientations décidées avant le déclenchement de l’épidémie de Coronavirus, avec « un plan de développement qui ciblait le Nigéria et le Cameroun en Afrique et les Etats-Unis », restaient toujours d’actualité. « Il nous appartient de le mettre en œuvre puisque les conditions sont de nouveau réunies », annonce-t-il.

En Europe où la France « est un marché stratégique pour Air Algérie et un vivier de clients », l’objectif est aussi de répondre à la demande croissante en misant sur des villes comme « Bordeaux, Metz et Montpellier », a expliqué le responsable des relations publiques. 

Alors que l’Algérie s’apprête à « faire face au rush d’été », l’ambition des pouvoirs publics va bien au delà de l’ouverture de nouvelles lignes puisqu’il s’agit de faire de l’aéroport international d’Alger une plaque tournante entre les continents européens et africains. 

« Notre volonté de développer un hub entre l’Afrique et l’Europe est toujours d’actualité. L’aéroport d’Alger Houari Boumediene est conçu pour 15 millions de passagers et sa nouvelle aérogare ouverte en 2019 sont des atouts pour concrétiser ce hub entre les deux continents », se projette, en guise de conclusion, Amine Andaloussi. 

Mansouria Fodeili

Source : https://bit.ly/3Lgnf3s