L’Agence nationale des déchets (AND) a annoncé lundi la mise en service prochaine du système de tri sélectif des déchets dans trois wilayas pilotes avant sa généralisation à l’ensemble du pays.
« Le système de tri sélectif des déchets sera prochainement mis en application dans les wilayas d’Alger, Boumerdes et Oran dans le but de faciliter le recyclage des déchets », a indiqué la directrice de la gestion intégrée des déchets à l’AND, Mme Fatma-Zohra Barça.
Elle a par ailleurs précisé que l’opération sera « progressivement » étendue aux autres wilayas d’Algérie en raison notamment des moyens « matériels, financiers et logistiques importants » que nécessitent sa généralisation.
La responsable de l’AND a ensuite insisté sur le rôle « de la société civile » à travers des « opérations de sensibilisation » qui seront menées « de concert avec l’AND », propose-t-elle.
« Le système de tri permet d’optimiser les opérations de valorisation des déchets, notamment celles menées par les entreprises spécialisées dans le recyclage », a-t-elle rappelé avant d’ajouter que le pays produit « plus de 13 millions de tonnes de déchets ménagers, dont 30% seulement sont recyclables ».
Elle a également fait savoir que seulement 9,83%, sur 30% d’ordures ménagères recyclables, « sont valorisés » mais que l’objectif tracé par les pouvoirs publics tablait sur une valorisation de « 30% d’ordures ménagères » , de « 80% de déchets dangereux » et de « 50% de déchets inertes » à l’horizon 2035.
Selon la Directrice de la gestion intégrée, le ministère de l’Environnement pourrait ainsi – grâce à une exploitation maximale du tri – engranger jusqu’à « 150 milliards de dinars par an ».
Pour ce faire, elle a signalé que son organisme s’était attelé à la rédaction d’une étude sur « le recyclage des déchets dangereux » afin d’encourager les investisseurs à se lancer sur ce créneau.
L’Algérie compte quelque « 14.000 sociétés activant dans le domaine du recyclage et de la valorisation des déchets », a conclu Mme Barça .
Mansouria Fodeili
