L'Algérie et le Nigeria créent un conseil d'affaires algéro-nigérian.

L’Algérie et le Nigeria ont signé, mardi à Alger, en marge de la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et son homologue nigérian, Geoffrey Onyeama, un accord bilatéral portant création d’un Conseil d’affaires algéro-nigérian.

« En présence des deux ministres, il a été procédé à la signature d’un accord bilatéral portant création d’un Conseil d’affaires algéro-nigérian qui a pour vocation de rapprocher les opérateurs économiques des deux pays et d’augmenter le volume des échanges commerciaux bilatéraux », a indiqué le ministère.

Le tête-à-tête entre les diplomates a permis d’examiner l’état des « relations stratégiques » entre les deux Etats et les perspectives « de leur renforcement dans les différents domaines », précise le communiqué ministériel.

Alger et Abuja entendent ainsi consolider leur partenariat en misant sur des « projets structurants » pour le continent, explique le ministère des Affaires étrangères. 

Et de citer : « le gazoduc Alger-Lagos, la route transsaharienne et la  dorsale à fibre optique ».

En ce qui concerne le volet politique, et les questions d’actualité, le communiqué rappelle qu’Alger et Abuja travaillent à ce que l’Afrique mette en oeuvre « sa propre vision stratégique en matière de paix, de sécurité et de développement » tout en cherchant à se prémunir « des tensions actuelles dans les relations internationales et du climat de polarisation ».

« Nous avons discuté des relations bilatérales et pris connaissance des développements positifs enregistrés à ce sujet », a déclaré M. Lamamra. 

Il a ajouté que la relation privilégiée avec le Nigeria constitue « une halte importante dans le développement des relations de l’Algérie avec le continent africain ». A ce titre, le chef de la diplomatie algérienne espère que l’Afrique deviendra « une partie active dans les relations internationales futures ».

Le ministre nigérian s’est, de son coté, félicité de « l’excellence et de la solidité » des rapports entre les deux pays émergents. Puis, il a souligné la volonté commune de porter la relation économique et commerciale au même niveau « que celle politique ».

Evoquant enfin les différents enjeux climatique, sécuritaire et alimentaire qui se vont se poser à l’avenir, M. Onyeama a insisté sur l’idée de « trouver des solutions » à ces défis tout en cherchant à préserver « l’indépendance de l’Afrique » et à promouvoir « de façon plus concrète l’intérêt du continent », a-t-il conclu.

Mansouria Fodeili