Tacle d'Aissa MAndi face à la Suède
©crédit photo/ Twitter Svensk Fotboll

L’équipe d’Algérie de football a été battue par la Suède samedi soir en match amical à l’Eleda stadiium de Malmö (2-0). Les Fennecs ne s’étaient plus inclinés depuis le mois de mars dernier. 

L’Algérie était très attendue pour son premier match face à une sélection européenne, sous l’ère Belmadi, et quelques jours après sa piètre prestation face au Mali à Oran (1-1).

Le bon début de match de l’Algérie

Sous le regard des quelques 16 000 supporters suédois et des centaines de fans qui s’étaient déplacés pour l’occasion, les Verts ont idéalement entamé leur partie. Dominant leurs adversaires pendant une bonne vingtaine de minutes, les camarades de Riyad Mahrez ont ainsi su se créer plusieurs opportunités qui auraient pu trouver une meilleure issue. 

Ce fut d’abord Islam Slimani, bien décalé par Youcef Belaili, suite à une belle percée de Youcef Atal, qui trouva le gardien Olsen sur son chemin (5’). Une minute plus tard, Mahrez hérita d’un bon coup franc à l’entrée de la surface de réparation qu’il rata complètement (6’).

Biens en place et effectuant un pressing tout terrain – au rythme de l’incontournable « 1,2,3 viva l’Algérie » -, les Algériens étouffèrent les joueurs locaux qui ont dûrent attendre le milieu de la première période pour voir Gyükeres frapper à coté (26’). Dans la foulée, Claesson – signalé en position de hors jeu – se heurta à un Raïs M’bolhi vigilant (27’).

L’expulsion de Rami Bensabaïni

Ces deux alertes ont eu le mérite de réveiller les coéquipiers d’Ismael Bennacer qui paraissaient un peu émoussés par la débauche d’énergie de début de match. Belaili s’employa à tirer sans trouver le cadre (28’), puis Rami Bensebaini s’essaya de la tête, suite à un corner, sans plus de succès (32’). 

Alors que les débats s’étaient équilibrés, Bensebaini dans un duel aérien mit un coup de coude, inexplicable, à Holm. Un geste qui fut immédiatement sanctionné d’un carton jaune puis d’un rouge en raison d’un premier avertissement pris par le défenseur de Monchengladbach quelques temps auparavant. 

A dix contre onze, la tâche s’avérait devenait dès lors plus compliquée pour les Champions d’Afrique. 

La Suède profita de sa supériorité numérique pour tenter deforcer la décision. Il s’en fallut de peu mais Raïs M’Bolhi s’interposa victorieusement, par deux fois, face à Augustinsson et à Svanberg (40’, 44’). 

En revanche, le portier d’Al Qadsiah FC (D2 saoudienne) ne put rien sur le pénalty obtenu par les Jaune et Bleu sur une grossière faute d’Ahmed Touba dans la surface de réparation. Forsberg se chargea de le concrétiser juste avant la pause (45+3’, 1-0).

Ahmed Touba pénalise les Fennecs

Au retour des vestiaires, probablement non remis de sa bévue, l’infortuné Touba  – qui avait jusque là fourni de belles performances avec l’Algérie – fut à l’origine du deuxième suédois. Sur une action qui ne présentait pas de danger particulier, le défenseur d’Istanbul Basaksehir se troua laissant Gyükeres partir seul et centrer pour Claesson qui doubla la mise pour son équipe (47’, 2-0).

Malgré ce handicap de deux buts à remonter, les Fennecs surent restés solides sans jamais baisser les bras. Au sauvetage d’Atal, devant un attaquant adverse (60’), Bennacer répondit par un centre puissant qu’Olsen réussit à capter (61’). 

On retrouva l’infatigable milieu de terrain quelques instants plus tard sur une belle action enclenchée par Atal et poursuivie par Mehdi Léris. Le joueur de la Sampdoria adressa une passe au Milanais qui de son mauvais pied – le droit – place le cuir au dessus des bois suédois (72’).

Les poulains de Janne Anderson tentèrent de leurs cotés d’enfoncer un peu plus le clou. Fort heureusement Nabil Bentaleb, resté en couverture, rattrapa une erreur de relance d’Aissa Mandi en venant contrer in extremis Quaison (75’). Le milieu de terrain d’Angers effectua avant le coup de sifflet final un second sauvetage (89’).

En s’inclinant avec les honneurs en Suède, l’Algérie a certes vu sa série de sept matchs sans défaite stopper mais elle a aussi prouvé qu’elle pouvait tenir la dragée haute à n’importe quelle nation du top 30 mondial.

Encore faut-il que certains de ses éléments apprennent à se maitriser pour ne pénaliser leurs partenaires. 

Karim Ait Yahia