Terres agricoles en Algérie

Plus de 97.000 hectares de terres agricoles feront l’objet d’une distribution dans les prochains jours au profit des investisseurs du Sud du pays, a annoncé, jeudi, M. Miloud Tria, chargé d’études et de synthèse auprès au ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

« Le programme prévoit de distribuer 500.000 hectares d’ici fin 2025 et un million d’hectares à l’horizon 2030 », a déclaré M. Tria lors d’une d’une communication, en marge de la Foire de la production algérienne (FPA 2022), sur la stratégie du secteur.

Il a aussi expliqué que dans le cadre du développement de la filière céréalière l’objectif est de parvenir à  « 3 millions d’hectares de terres cultivées destinées à la céréaliculture lors de la prochaine saison ». 

Concernant la problématique des ressources hydriques, le chargé d’études s’est réjoui des opérations d’irrigation et de collecte des eaux dans les grands bassins qui ont permis d’atteindre « un taux de 60% au niveau national », a-t-il souligné.

Il a ensuite fait savoir que les régions sèches seraient orientées vers des cultures résistantes au climat sec. Pour ce faire, il a indiqué qu’un « plan spécial » pour la plantation d’arbres fruitiers résistants à la sécheresse – tels que les pistachiers, les amandiers et les grenadiers -, « était en cours », et que l’Etat se chargera de leur acquisition « à titre gracieux » pour les agriculteurs.

« Ce nouveau plan vise à mette en valeur les terres sahariennes et à focaliser sur les filières stratégiques, en vue de réaliser l’autosuffisance à moyen terme, notamment dans les filières céréalière et laitière qui viennent en tête de la facture d’importation des produits alimentaires », a-t-il ajouté.

A ce propos, le cadre du ministère a fait état d’un projet « prometteur » pour la filière lait grâce à l’unité de Rouiba qui devrait, selon lui, « renforcer la production et répondre à la grande demande sur ce produit ».

« L’Etat œuvre à rationaliser l’importation de la poudre de lait et à consacrer plus de 80% de cette poudre à la production du lait subventionné », a-t-il complété. 

M Tria a enfin rappelé que les fluctuations des cours matières premières sur les marchés mondiaux ont incité les Pouvoirs publics à revoir « la stratégie de la sécurité alimentaire » en Algérie pour la rendre plus « résiliante » tout en en focalisant « sur la production des cultures stratégiques et des intrants dont les semences et les engrais », a-t-il conclu.

Mansouria Fodeili