Le troisième recensement général de l’agriculture débutera en octobre prochain, a annoncé, jeudi à Alger, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.
Intervenant lors des questions orales de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Henni a indiqué qu’une enveloppe « de 789,5 millions de dinars » sera débloquée pour ce recensement qui mobilisera « quelque 11.000 personnes dont 8000 enquêteurs sur le terrain ».
« Cette opération vient compléter le processus de recensements généraux de l’agriculture réalisés entre 1973 et 2001 et ce en vue de fournir toutes les données sur le secteur agricole, notamment les structures agricoles et les agriculteurs », a-t-il poursuivi.
A cet effet, le ministre a rappelé qu’une collaboration avec l’Agence spatiale algérienne et les ministères de la Défense nationale, de l’Intérieur et des Finances, favorisera l’élaboration« des cartographies de terres aux cultures stratégiques et de contrôler les récoltes selon l’année agricoles », a -t-il expliqué.
Et d’ajouter : « Ce projet sera appliqué en deux phases. La première vise à mettre en place une feuille de route nationale à travers la télédétection entreprise par le ministère en décembre 2022.La seconde, quant à elle, consistant en le développement de la base du recensement des systèmes de production agricole ».
Interrogé sur la politique de soutien à la production de colza, M Henni a fait savoir que l’objectif est d’encourager les agriculteurs et les transformateurs « à adhérer au programme de cette nouvelle culture dans le pays » à travers un mécanisme d’appui spécial qui permettra « l’accompagnement de cette filière » et la réduction de la facture d’importation « des huiles alimentaires », a-t-il promis.
Il a par ailleurs précisé que, dans le cadre du programme prévu pour la saison agricole 2022-2023, l’augmentation de la subvention sera portée « à 3.000 Da pour les agriculteurs engagés individuellement et 3.500 Da pour ceux organisés en coopératives ».
A une question relative à la redynamisation et à la redistribution des exploitations agricoles inexploitées, le ministre de l’Agriculture a souligné que les services de l’Office national des Terres Agricoles (ONTA) devraient récupérer « 68.000 hectares de terres agricoles concernés par l’usufruit et la résiliation des contrats de concessions » avant de les proposer aux walis qui les répartiront « selon les lois et les réglementations en vigueur », a-t-l conclu.
Mansouria Fodeili