M Faid ministre des Finances de l'Algérie

Le ministre des Finances, Laziz Faid, a présenté, mardi, devant la commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation (CAEFCN), le texte de loi monétaire et bancaire qui vise à renforcer la gouvernance et les prérogatives de la Banque d’Algérie (BA), du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC), des banques et des établissements financiers.

Auditionné par le président de la CAEFCN, Noureddine Taj, M. Faid a indiqué que la révision du texte de loi monétaire et bancaire était « nécessaire » en raison de l’évolution de l’environnement bancaire et de la situation macroéconomique qui induisent, selon lui, « d’importants défis en termes de définition de la politique monétaire, de progrès technologique, de contrôle des risques et de règlementation de la profession ».

Le texte de loi, abrogeant l’Ordonnance n 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, modifiée et complétée, s’inscrit dans le cadre de la restructuration du secteur bancaire et financier en Algérie, afin « de l’adapter aux développements survenus dans le système économique mondial » et de mieux répondre « aux exigences de la réforme économique escomptée », a-t-il poursuivi.

Cette réforme tend par ailleurs, d’après le ministre, à « renforcer la gouvernance et la transparence » du système bancaire – Banque d’Algérie en tête -, en conférant au CMC de nouvelles prérogatives lui permettant « d’accompagner les transformations que connait l’écosystème bancaire, en élargissant ses prérogatives en matière d’agrément des banques numériques, des prestataires de services de paiement et des courtiers indépendants, en autorisant l’ouverture de bureaux de change et en renforçant le rôle de la Commission bancaire en tant qu’autorité de supervision », a-t-il détaillé.

M Faid a aussi précisé que ce projet permettra de « se conformer aux pratiques des banques centrales et des institutions de contrôle au niveau international » et de favoriser « la relance économique » à travers le renforcement « de l’inclusion financière, la diversification des sources de financement de l’économie et le développement du marché financier », espère-t-il.

Pour rappel, les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) avaient adopté à l’unanimité le projet de loi sur la monnaie et le crédit, avec l’introduction de plus de 30 amendements, portant principalement sur le renforcement de la finance islamique et la prolongation de la durée du mandat du gouverneur de la Banque d’Algérie et des vice-gouverneurs pour parvenir à la stabilité de la Banque d’Algérie.

Mansouria Fodeili