Le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, s’est exprimé mardi soir à la tribune des Nations Unies à l’occasion de la 78e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Alors que l’Algérie s’apprête à occuper en janvier 2024 – pendant deux ans – un siège de membre non permanent du conseil de sécurité, le dirigeant algérien a insisté la nécessité de « redynamiser le système des Nations-Unies ». Morceaux choisis :

Le statut de non membre permanent au conseil de sécurité

« Nous sommes conscients de cette responsabilité et disposés à renforcer la coopération internationale et à mettre à profit notre expérience en matière de médiation et à trouver des solutions à ces conflits. Nous sommes ici dans cette salle et nous aspirons ici à renforcer le dialogue et les discussions et en faire un véritable monde d’égalité et de solidarité ».

« Toute démarche nous appelle à redynamiser le système des Nations-Unies et les réformes des organes principaux de cette organisation. Mon pays a pointé depuis 50 ans le dysfonctionnement et appelé à un nouvel ordre mondial d’égalité et de justice. Les conflits et les crises ont atteint un niveau inquiétant, ce qui nous interpelle à renforcer nos engagements et à instaurer une base solide afin d’asseoir la paix dans le monde ».

 « Nous sommes disposés à mettre à profit notre expérience de médiation dans la résolution pacifique des conflits et crises. Nous refusons le recours à la force pour résoudre les conflits. Nous aspirons à un monde de paix et de prospérité.La médiation algérienne ne se limite pas à un espace géographique. L’ONU doit faire preuve d’engagement et de volonté pour un ordre mondial juste ».

La Palestine
« Nous aspirons à honorer la lutte du peuple palestinien.La position de principe de l’Algérie en faveur du droit inaliénable et imprescriptible du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant sur les frontières de 1967 avec Al Qods Charif comme capitale. L’Algérie réitère sa demande pour que la Palestine devienne membre à part entière de l’ONU ».

Le Sahara occidental
« L’Algérie continue de fournir des efforts soutenus pour le règlement du conflit dans la dernière colonie en Afrique. La position constante de l’Algérie est celle d’une solution politique juste et durable garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui et prônant le dialogue entre les deux parties ».

La Libye
« L’Algérie soutient les efforts des Nations unies pour permettre aux Libyens de prendre en main leur destinée. L’Algérie qui promeut la politique de bon voisinage joue un rôle déterminant dans la résolution de la crise politique et sécuritaire qui frappe ce pays depuis 2011. Sa position repose sur la non-ingérence politique et le rejet de toute intervention étrangère dans la résolution du conflit en Libye, prônant la solution politique à travers un dialogue inclusif inter-libyen ».

Le Mali
« L’Algérie, en tant que chef de file de la médiation, est engagée en faveur de la paix au Mali ».

Le Niger
« L’Algérie est attachée au retour à l’ordre constitutionnel. Les interventions militaires étrangères ne feront qu’aggraver la situation dans ce pays et dans toute la région ».

Le Soudan
« Nous appelons les parties au conflit à suivre la voie du dialogue ».

L’Afrique

« L’Algérie n’épargnera aucun effort pour développer notamment le continent africain ».

Le conflit Russie-Ukraine
« L’Algérie est membre du groupe de contact arabe pour une médiation et un règlement politique à la crise ».

Mansouria Fodeili