Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, était en visite cette semaine dans plusieurs wilayas du pays. Il en a profité pour annoncer le renforcement des normes de mise sur le marché des produits et la réforme du registre du commerce pour les entreprises exportatrices.

En déplacement mardi dans la wilaya de Boumerdès, pour une rencontre avec les opérateurs économiques et les commerçants, Kamel Rezig a déclaré que ses services travaillaient à l’actualisation des textes juridiques afin « d’interdire la mise sur le marché, pour les 5 prochaines années, de tout produit d’importation ou de fabrication locale ne possédant pas de document de conformité ». 

«Nous voulons instituer un système juridique à travers lequel, il pourra être possible de juger de la qualité et du type des différents produits mis sur le marché national et de leur conformité aux normes internationales et locales », a-t-il poursuivi.

Afin de faciliter ces autorisations de mise sur le marché, le ministre du Commerce a rappelé que chaque produit aura sa fiche technique. Se félicitant d’ores et déjà de l’existence de « 128 fiches techniques ou normes concernant des produits alimentaires de large consommation », il a promis que « 300 autres » seront disponibles l’an prochain pour « des milliers de produits ».

Pour ce faire, il a indiqué qu’une nouvelle cartographie des laboratoires, chargés d’analyser les produits, était en cours de constitution, et que le secteur dont il a la responsabilité en comptait déjà « 54 qui s’ajoutent à un nombre de laboratoires relevant des secteurs public et privé ».

Il a en outre précisé que huit nouveaux laboratoires seront homologués cette année par l’Agerac en attendant huit autres pour 2021.

La veille à Medea, le ministre était revenu sur les quelques 8000 dossiers en litige, concernant les remboursements de frais de transports de marchandises, pour annoncer leur clôture.

« Tous les dossiers de remboursement des frais de transport, en instance d’étude et de prise en charge, au niveau du ministère du Commerce – entre la période 2016 et 2019 ont été pris en charge », s’est-il réjoui.

Et d’ajouter : «  Nous somme entrain, actuellement, de traiter les demandes de remboursement de frais de transport de marchandises destinées à l’exportation, de l’année 2020, de sorte, à assurer la stabilité financière des opérateurs économiques impliqués dans le commerce extérieur ».

Cette régularisation s’inscrit en droite ligne du nouveau modèle économique que l’Algérie souhaite mettre en place avec la préparation de l’après hydrocarbures.

Désormais place à l’ambitieuse conquête des marchés extérieurs avec une refonte du registre de commerce pour les entreprises exportatrices. Une réforme qui devrait, selon M. Rezig, permettre aux opérateurs économiques « d’exporter un éventail de marchandises alors que l’ancien registre de commerce limitait l’exportation à un seul produit ».

L’objectif de ces mesures étant in fine de « se préparer à la bataille de l’exportation, avec en ligne de mire la conquête du marché africain qui représente plus d’un milliard d’habitants, et un volume d’échanges qui dépasse les 53 milliards de Dollars US », ambitionne le Professeur en sciences économiques.

Mansouria Fodeili