Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a déclaré samedi, lors d’une tournée dans la ville de Tipasa, que la fermeture des écoles « n’est pas à l’ordre du jour actuellement » malgré la hausse vertigineuse du nombre de personnes contaminées à la Covid-19.

Alors que l’Algérie a enregistré 1019 nouveaux cas de coronavirus et 19 décès sur les 24 dernières heures, le chef du gouvernement algérien a réaffirmé à partir du barrage de Bouderkane (Tipasa) que les écoles resteront ouvertes tant que la situation sanitaire le permettra.« Dans l’éventualité où des cas positifs sont enregistrés dans les écoles, chaque cas sera traité séparément. Toutefois, la fermeture des écoles n’est pas à l’ordre du jour actuellement », a précisé M. Djerad dans un point presse en marge du coup d’envoi de la campagne nationale de reboisement. 

Pour justifier son choix – la rentrée scolaire ayant eu lieu le 4 novembre dernier après avoir été dans un premier temps reportée – le Premier ministre a dit s’en remettre à l’avis des experts de la question sanitaire. Ainsi toutes les mesures prises jusqu’à présent interviennent, indique-t-il, « après consultation du Comité scientifique, des spécialistes et des scientifiques algériens qui œuvrent selon une approche pratique, précise et objective, tant en Algérie qu’à l’étranger ». 

Et de poursuivre : « Les décisions et les mesures sont prises graduellement et au moment opportun ».

Souhaitant que l’on respecte « les avis des scientifiques, des médecins et des spécialistes, loin de tout débat byzantin », il a en outre demandé à ce qu’on évite « toute précipitation dans la prise de décisions ».

« Y’a-t-il des systèmes dans le monde qui ont fermé leurs écoles », s’interroge-t-il.

Pour étayer sa thèse, le chef de l’exécutif soutient que les statistiques ne sont pas si alarmantes « pour aller jusqu’à la fermeture des écoles », avant d’exiger de la famille éducative, des parents d’élèves et des syndicats la stricte mise en pratique des gestes barrières. 

« A l’instar des autres pays du monde, nous sommes en pleine guerre et le respect strict du protocole de prévention est l’unique solution à même de faire face à la Covid-19 et de juguler sa propagation », a-t-il prévenu.

S’il estime qu’il ne faut pas minimiser «  la gravité et la dangerosité de ce virus », Abdelaziz Djerad est convaincu que la situation sanitaire en Algérie est stable « par rapport aux taux enregistrés de par le monde ».

Emboitant le pas à son ministre de la Santé, qui a annoncé il y a quelques jours que le pays souhaitait obtenir le vaccin à tout prix, le chef du gouvernement a confirmé que des contacts étaient en cours avec plusieurs laboratoires « pour acquérir le vaccin attendu contre le nouveau coronavirus », avant d’expliquer que « tous les scientifiques, les médecins et les compétences algériennes reconnues à l’échelle mondiale sont associés à ces négociations pour s’assurer que l’utilisation de ce vaccin n’engendrera aucune complication sur la santé ».

Il a conclu en tentant de rasséréner les futurs vaccinés : « toutes les instructions, orientations et recommandations préconisent la vigilance et la prudence pour s’assurer de l’innocuité et de l’efficacité d’un quelconque vaccin avant son utilisation ».

Amale Hoummati