L’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) a annoncé jeudi qu’elle allait adopter de nouvelles mesures afin de faciliter les opérations de rééchelonnement des créances des startups présentant des difficultés financières et aider les jeunes entrepreneurs à rembourser leurs dettes.
« Les jeunes promoteurs de start-up en difficulté ont la possibilité de bénéficier d’un rééchelonnement des créances sans intérêts, notamment les créances inhérentes aux crédits bancaires ou au prêt non rémunéré (PNR) accordé par l’agence », a écrit l’ANSEJ sur sa page Facebook.
Les entrepreneurs éligibles à ces aides bénéficieront en particulier « de la facilitation et l’allègement des procédures de rééchelonnement avec annulation des conditions prohibitives », poursuit le communiqué.
Concrètement, l’ANSEJ a décidé d’annuler les commissions et les pénalités de retard des échéances de crédit bancaire, la condition d’inspection du matériel des startups par ses agents, des conditions du versement d’une tranche du prêt (comprise entre 5 et 10%) et de l’application d’un taux d’intérêt de 5,5% sur le crédit bancaire lors du rééchelonnement.
L’agence a en outre prévu l’annulation de l’attestation de régularisation de situation auprès des caisses de la sécurité sociale (CNAS-CASNOS-CACOBATPH) ainsi que les pénalités relatives au paiement en retard des impôts.
A cela s’ajoute le prolongement de 36 mois des délais de règlement des échéances en retard.
« Le rééchelonnement des créances issues du crédit bancaire sera suivi directement par un rééchelonnement des créances, issues du Prêt non rémunéré (PNR), accordé par l’agence », complète l’agence.
A noter que l’ANSEJ – qui est depuis placée sous la tutelle du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la micro-entreprise – a participé à plusieurs réunions de travail avec le ministère des Finances qui ont abouti, au coeur de l’été, à cet ensemble de mesures que sont l’octroi de crédits d’exploitation, le rééchelonnement des créances bancaires et fiscales ainsi que l’effacement des pénalités de retard.
Pour rappel, le ministre des Finances Aymen Benabderrahmane avait déclaré en aout dernier, lors d’un point presse, qu’il espérait que ces aides insufflent « un nouvel élan » aux entreprises ANSEJ, et qu’elles réactivent le dispositif pour « une meilleure efficacité à l’avenir ».
Mansouria Fodeili