La Cour d’appel militaire de Blida a décidé d’acquitter samedi Mohamed Mediène, Athmane Tartag, Bouteflika Said et Louisa Hanoune qui étaient poursuivis pour « complot contre l’autorité de l’Etat », a déclaré l’avocat de la défense, Khaled Berghel.
« Après délibération, la Cour d’appel militaire de Blida a rendu la décision d’annuler le jugement en première instance et d’acquitter tous les accusés », a indiqué Me. Berghel.
Le 18 novembre dernier, la chambre criminelle près la Cour suprême avait accepté le pourvoi en cassation de Saïd Bouteflika et de ses coaccusés.
En février 2020, la Cour d’appel militaire de Blida avait confirmé le jugement rendu en première instance par le tribunal militaire de Blida – en septembre 2019 – en condamnant à 15 ans de prison ferme Saïd Bouteflika, Mohamed Mediene et Athmane Tartag et Louisa Hanoune à trois ans de prison dont neuf mois ferme.
Accusés de s’être réunis en mars 2019 pour élaborer un « plan de déstabilisation » du haut commandement de l’armée – qui demandait le départ de l’ancien président Bouteflika pour satisfaire une des revendication du Hirak naissant – les prévenus étaient poursuivis pour « des faits commis dans une enceinte militaire qualifiés par la loi de crimes de complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité de l’Armée et de complot contre l’autorité de l’Etat, faits prévus et réprimés respectivement par l’article 284 du Code de la justice militaire et les articles 77 et 78 du Code pénal ».
En fin d’après midi le ministère de la Défense nationale (MDN) a réagi dans un communiqué en prenant acte de la décision de justice et en précisant que Mohamed Mediene, l’ancien patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), et Louisa Hanoune, la Secrétaire générale du Parti des Travailleurs – les deux étant déjà en liberté – étaient « relaxés ».
Le MDN a en outre ajouté que Tartag Athmane, qui fait également « l’objet de poursuites judiciaires devant la justice militaire », sera maintenu dans une prison à Blida tandis que Said Bouteflika, qui doit encore répondre d’affaires devant le Pôle pénal, économique et financier relevant de la Cour d’Alger, « sera transféré dans une prison civil ».