Le Pdg de l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL), Larbi Mohamed, a déclaré jeudi devant la Commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) qu’une partie du budget de son entreprise, soit 5,078 milliards de dinars, a été investie dans les infrastructures de base et dans les équipements.

Interrogé sur sa gestion de l’EPAL, M. Larbi a informé les députés que le report des exportations prévues en 2020 l’avait incité à consacrer environ 5.078 milliards de DA à l’amélioration des prestations offerts aux opérateurs économiques et aux citoyens. 

Sur les trois dernières années, ce sont ainsi 8 mds DA qui ont permis au port de la capitale de bénéficier de « la restauration du mur extérieur du port et des entrées, la mise en place d’un nouveau port pour voyageurs ainsi que la consolidation des plateformes au niveau des quais du port », a détaillé le gestionnaire. 

Forte de près de 3.300 employés dont 500 cadres, le premier port commercial d’Algérie a aussi contribué, selon les dires de son dirigeant, à la création de  « plus de 3000 emplois indirects » chez les différents sous-traitants.  

Concernant le trafic maritime, le boss du port d’Alger a déploré devant la représentation nationale que seulement 1974 navires avaient accosté en 2020, soit « un recul de 21,73% par rapport à l’année 2019 ».

Cette baisse d’activité s’explique ainsi par la double crise sanitaire et économique mondiale, et par la suspension du trafic des navires décidée, en avril 2020, par les pouvoirs publics.

Poursuivant son exposé, le fonctionnaire a également regretté les 200 bateaux par an transportant les touristes algériens. Cette absence, qui correspond à 20 % du nombre des accostages annuels du port, a entrainé une chute vertigineuse de « 91 % du nombre de voyageurs » par rapport à 2019.

Du coté du transport des marchandises, l’EPAL est aussi passé de 14,5 millions de tonnes traitées en 2019 à 12 millions cette année, soit une baisse de 17, 2% sur un an. Ce sont principalement les conteneurs (-15%) et les produits pétroliers (-36%) qui ont été le plus impactés par ce marasme.

Ces mauvais résultats ont logiquement fait reculer le chiffre d’affaires de la société qui a perdu 1,6 milliards de DA (-11%) alors que les recettes étaient de 10, 3 mds sur l’exercice précédent.

Concluant sur le développement des infrastructures portuaires, M.Larbi a rappelé que l’Etat a la volonté de réaliser le port du centre à Hamdania (Cherchell) – une coopération mixte algéro-chinoise  – qui ambitionne de détrôner ainsi Tanger Med en étant le pôle conteneurs de la Méditerranée. 

Un projet aux normes internationales qui permettra, espère-t-il, à l’Algérie « de concurrencer les grands ports de la Méditerranée ». 

Mansouria Fodeili