Une réunion consacrée à l’établissement d’un modèle énergétique national à l’horizon 2030 s’est tenue à Alger en présence du ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables (TEER), Chems-Eddine Chitour et de plusieurs départements ministériels a indiqué dans un communiqué le ministère. 

Chems-Eddine Chitour a présidé lundi une séance de travail qui a rassemblé les cadres des ministères des Ressources en eau, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’Energie, des Mines, des Transports et de la Numérisation et Statistiques afin d’évoquer « un nouveau modèle énergétique national », précise le ministère de la TEER.

L’ordre du jour avait pour but d’élaborer un brainstorming interministériel sur le modèle énergétique national à l’horizon 2030 mais aussi de consacrer un benchmarking des différentes « expériences notables dans le monde en matière de recours aux ressources durables ». 

« La stratégie énergétique du pays à mener d’ici 2030 s’appuiera sur un état des lieux de nos réserves énergétiques et de l’évolution de la production et de la consommation énergétique nationale », a expliqué M. Chitour.

Et de poursuivre : « Un premier modèle énergétique -business as usual- perpétuant les pratiques actuelles (gaspillage, énergie fossiles, etc.) révèle la problématique que devra affronter le pays d’ici une dizaine d’année. Il faudra alors choisir entre exporter et consommer d’où l’importance de mettre en place un nouveau modèle de transition énergétique flexible et ambitieux ».

L’Algérie pourrait ainsi, selon le ministre, s’inspirer des mutations au niveau mondial en s’appuyant sur les innovations techniques et technologiques comme celles liées « à la révolution électrique ou à la neutralité carbone».

Un récent rapport du ministère de la Prospective a également mis en avant « l’importance de la transition énergétique dans le développement économique et la préservation de la sécurité financière de l’Etat ». 

Des changements socio-économiques auxquels le pays devra faire face afin « de mieux les prendre en compte dans ses politiques publiques de long terme », prévient l’étude. 

A l’issue de la réunion, il a été convenu de mettre en place un groupe de travail chargé de réfléchir « à des solutions » et d’assurer « la collecte de données fiables ».

En outre, les participants ont programmé des états généraux de l’énergie en mai prochain afin, disent-ils, « d’approfondir la thématique de la sécurité énergétique, alimentaire, sanitaire et hydrique ».

Mansouria Fodeili