Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Startups, Yacine El-Mahdi Oualid, a présenté jeudi – en présence des partenaires économiques du projet ainsi que de représentants du corps diplomatique en Algérie – le programme d’incubation panafricain des startups Africa by IncubMe. Une initiative qui doit faire de l’Algérie « un pôle africain de l’innovation », espère le ministre. 

C’est le point de départ d’un projet « unique en son genre en Afrique » et qui permettra de faire de l’Algérie « une plaque tournante des projets innovants », a estimé le ministre lors de la présentation au Centre international de conférences (CIC) d’Alger d’Africa by IncubMe

 « L’innovation est un véritable levier de la croissance économique dans un continent où la jeunesse a besoin d’être accompagnée », a-t-il posé d’emblée.

Pour ce programme inédit en Algérie, l’objectif sera d’offrir un monitoring aux porteurs de projets « de la part de sociétés algériennes et étrangères qui font dans l’Open Innovation » et de les aider à trouver « des solutions intelligentes pour le continent », ambitionne M.Oualid.

Parrainé à la fois par le ministère délégué chargé de l’Economie de la connaissance et des Startups et par le ministère des Affaires étrangères, Africa by IncubMe permettra ainsi « à 20 porteurs de projets innovants du continent africain de bénéficier d’un accompagnement sur tous les plans afin de développer leurs idées », complète, Adel Amalou, l’un des deux initiateurs – en compagnie de Kamal Oumnia – d’IncubMe.

Et de détailler : « Les 20 startups qui seront sélectionnées pour intégrer ce programme passeront deux étapes de sélection.La première étape verra 400 projets retenus sur les 1200 candidatures attendues, alors que la sélection finale se fera en concertation avec les différents partenaires de ce programme selon leurs besoins ».

Pour avoir une chance de faire partie des heureux élus, le cahier des charges d’Africa IncubMe indique que seuls les startups issues de la filière des nouvelles technologies – objets connectés, santé, hydrocarbures, Fintech, Agritech…- seront autorisés à candidater à partir du 6 février 2021 sur un site dédié à cet effet (www.africabyincubme.com). 

Prévue pour le mois d’avril, l’incubation se déroulera durant un semestre sur Alger avec une prise en charge totale de la part des ministères concernés pour « la billetterie, l’hébergement, le coaching et le mentorat », précisent les gestionnaires de l’incubateur. 

Destiné dans un premier à l’Afrique, le programme a par ailleurs pour ambition d’élargir sa zone géographique en ciblant le Moyen Orient, dans un second temps, puis en visant à terme tout le pourtour méditerranéen.

Mansouria Fodeili