Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a déclaré mercredi que l’université algérienne se dirigeait vers une autonomie en matière de gestion et de pédagogie et vers un renforcement de ses relations avec son environnement socio-économique.
Interrogé par la télévision El Bahia, M. Benziane a indiqué que son projet de loi portant réforme du secteur de l’enseignement supérieur doit déboucher sur « l’autonomie des établissements universitaires dans la prise de décisions pédagogiques, scientifiques et administratives et de gestion ».
Cette autonomisation de l’université s’opèrera, selon lui, par « des décisions centrales qui seront transférées aux établissements universitaires » afin qu’elle adapte ses besoins « à son environnement économique et sociale ».
A ce sujet, Abdelbaki Benziane souhaite plus de pragmatisme avec davantage « d’employabilité des diplômes » délivrés plutôt que la poursuite de spécialités « qui n’ont pas de relation avec l’environnement économique et social ».
« Nous sommes dans une phase où il faut valoriser les travaux des chercheurs de laboratoires et des centres de recherche et passer vers la phase de recherche pratique dans les établissements universitaires », complète-t-il.
Ce nouvelle stratégie adoptée en juillet 2020 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique repose ainsi sur « un processus de consolidation » entre les deux parties.
Un rapprochement qui passera par la mise en place de groupes de travail dans des secteurs tels que « le commerce, la pêche, les mines, l’énergie, le Conseil national économique et social (CNES), le Conseil de l’environnement et la Confédération du patronat », promet le ministre.
En outre, le projet de loi prévoit d’aller plus loin – que le seul aspect académique – dans la coopération avec les universités étrangères en créant, précise-t-il, « une relation de jumelage ouverte sur l’environnement économique ».
Pour ce faire, il a évoqué la signature de « 121 accords avec des universités de 60 pays » auxquels s’ajouteront « des projets avec des universités européennes et asiatiques » qui favoriseront « l’échange de compétences et d’expériences et la mobilité des étudiants », se félicite-t-il.
A noter que les pouvoirs publics ont envoyé le 19 janvier dernier un groupe de 141 étudiants poursuivre leur doctorat pour les trois prochaines années – après un an de formation à distance – au sein de l’université irlandaise de Limerick.
Amale Hoummati