« L’Algérie est parvenue à dépasser les objectifs tracés, durant l’actuelle saison, pour la première expérience de culture du colza dans le pays », a déclaré lundi à Guelma, le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Abdelhamid Hamdani

Visitant la ferme pilote Richi Abdelmadjid, et ses 40 ha situés dans la commune de Belkheir (wilaya de Guelma), M.Hamdani a indiqué que les résultats globaux obtenus par ces expérimentations avaient largement atteint les prévisions initiales.  

« L’objectif de réserver 3.000 hectares pour cette première expérience de culture du colza a été dépassé pour atteindre 3.500 ha effectivement consacrés à cette culture dans plusieurs wilayas », s’est-il-félicité.

Après avoir rappelé que la campagne de semailles de colza n’en était qu’à « ses débuts », le ministre a demandé aux agriculteurs de respecter jusqu’à la récolte « l’itinéraire technique » en se coordonnant « avec les cadres de l’Institut technologique des grandes cultures et les différents acteurs du secteur. »

Et de poursuivre : « Il faut adhérer avec force au développement de la culture du colza en Algérie en assurant la disponibilité des semences et en élargissant les surfaces durant les prochaines saisons. »

Se réjouissant de l’exemple de la wilaya de Guelma, qui a consacré avec 455 ha consacrés au colza, le patron du secteur agricole a en outre annoncé le lancement prochain « d’un programme spécial » afin de promouvoir « l’amandier et le pistachier ».

« L’intégration du colza, du maïs… dans la feuille de route de développement de la culture en Algérie n’est pas un slogan ni fortuit mais a été motivée par le poids de ces produits dans la balance commerciale », constate le ministre du Développement rural.

Avec la double crise sanitaire et économique – liée à la baisse du cours du pétrole – , et la dévaluation du dinar, l’Etat algérien, qui dispose de moins de ressources financières pour ses importations, doit désormais se tourner vers l’auto-production.

« La flambée des prix de beaucoup de produits alimentaires sur le marché international doit constituer une leçon pour consentir les efforts nécessaires et parvenir à l’autosuffisance pour certains produits stratégiques à l’instar du colza et du tournesol », prévient M.Hamdani.

Mansouria Fodeili