L’Algérie renferme quelque 3.139 espèces floristiques dont 1.611 – 51% du total de la flore algérienne – qui, considérées comme rare à rarissime, sont menacées de disparition a indiqué mercredi la Direction générale des forets (DGF).
Dans le détail, la DGF a recensé – dans une note publiée à l’occasion de la journée internationale des forêts (le 21 mars) -, 289 espèces dites « assez rares », 647 espèces « rares », 640 espèces « très rares » et enfin 35 espèces « rarissimes ».
La menace qui pèse sur l’éco-système algérien est ainsi multi-factorielle. En cause, « la dégradation des habitats naturels – suite au développement de multiples infrastructures -, l’urbanisation croissante, les incendies récurrents, les défrichements et labours des écosystèmes fragiles, l’érosion des sols, la sécheresse prolongée, et l’exploitation anarchique », explique l’organisme public.
Abordant la question de la biodiversité faunistique, l’étude souligne que l’Algérie se caractérise par « la diversité de son climat et de ses écosystèmes ».
Le pays possède aussi un fort « potentiel cynégétique » d’espèces de faune sauvage. Une source de gibier utile « pour le développement durable de l’activité chasse et une banque de gènes – dont une de zoo génétique pure – non encore modifiés par l’homme », précise la DGF.
Et de détailler : « L’Algérie abrite 483 espèces animales recensées dont 23 espèces (13 mammifères, 07 oiseaux, 03 reptiles), classées menacées de disparition*. Elle compte également 229 espèces protégées** dont 53 espèces de mammifères, 124 espèces d’oiseaux, 46 espèces de reptiles et 06 espèces d’amphibiens ».
Pour tenter de protéger cette faune et cette flore, l’établissement forestier rappelle que « huit parcs nationaux » ont été créés, entre 1983 et 1993. L’objectif étant de préserver les écosystèmes présentant « un intérêt particulier en termes de biodiversité, de richesse paysagère et culturelle », complète-t-elle.
Malgré ces avancées, l’administration des forêts estime que ces aires protégées n’occupent que 165.361 ha, soit « 0,007 % du territoire national ».
Une « très faible superficie », déplore la DGF.
Amale Hoummati
* En vertu de la loi n 06-14 du 14 novembre 2006 relative à la protection et à la préservation de certaines espèces animales menacées de disparition.
** En vertu de décret exécutif n 12-235 du 24 mai 2012 fixant la liste des espèces animales non domestiques protégées, conformément à la loi n 03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable.