L’Allemagne accompagnera l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables a indiqué jeudi à Alger le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables (TEER), Chems Eddine Chitour.

Intervenant lors d’une séance plénière du Conseil de la nation, M. Chitour a précisé que « l’Allemagne accompagnera l’Algérie dans la réalisation d’un projet dans le domaine des énergies renouvelables ».

450 milliards de dollars pour Desertec

Interpellé sur les raisons de l’abandon du projet éco-énergétique Desertec dans le sud algérien, il a mentionné la réticence des banques à financer un coût d’investissement « dépassant 450 milliards de dollars ».

Durant son intervention, le ministre a rappelé l’impérieuse nécessité de se tourner vers les énergies renouvelables en prévenant que « l’Algérie a dix ans devant elle pour sortir de cette dépendance et réaliser des projets d’économie d’énergie ».

Un plan hydrogène vert avec l’Allemagne

Il a par ailleurs fait savoir que des appels d’offres seront lancés en juillet prochain afin de permettre au pays de  produire – dès 2022 -, « 1.000 mégawatts d’énergie solaire pour réduire la dépendance aux énergies fossiles ».

Concernant la collaboration avec l’Allemagne, Alger compte  ainsi développer un partenariat « d’exception » avec notamment la mise en place « d’un plan Hydrogène vert », avait précisé M.Chitour lors de sa participation à la visio-conférence internationale sur la transition énergétique Berlin Energy Transition Dialogue 21.

« L’Algérie envisage de générer de l’hydrogène vert qui, graduellement, se substituera au gaz naturel », a-t-il ajouté.

L’Algérie face à des défis importants

Vantant les mérites de la transition énergétique pour ce qu’elle offre « comme opportunités de changement vers un avenir plus éco-responsable et plus circulaire », il a en outre souligné que l’Algérie était placée « devant d’importants défis et enjeux ».

Pour ce faire, Alger a décidé de favoriser « l’utilisation des sources d’énergie renouvelable pour, d’une part, assurer une véritable transition énergétique et, d’autre part, valoriser ses ressources fossiles, notamment le gaz naturel produit en Algérie », a-t-il conclu.

Mansouria Fodeili