Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani a affirmé jeudi que les exportations algériennes de produits se sont élevées à plus d’1 milliard de dollars sur les dix premiers mois de 2020.

Répondant à une question d’un député du Conseil de la Nation (chambre haute), sur les facilités à l’exportation accordées aux opérateurs privés, M. Hamdani a indiqué que son département avait enregistré « un excédent ayant permis d’exporter d’importantes quantités de produits agricoles dans plusieurs pays européens, africains et arabes », pour un montant global, sur les dix premiers mois de l’année précédente, de « 1,1 milliards de dollars », a-t-il précisé.

Satisfaire le marché national et exporter davantage

L’Algérie a ainsi exporté « plus de 53.000 tonnes de fruits et de dattes et 6.955 tonnes de légumes », a détaillé le ministre. 

Rappelant le plan quinquennal (2020-2024) arrêté par son ministère, il a par ailleurs souligné que l’objectif à termes était de développer les filières agricoles afin « de satisfaire les besoins du marché et de promouvoir l’exportation ». 

Cette politique permettra en outre de contribuer « à la diversification de l’économie nationale », et de générer « des revenus en devise », espère-t-il.

Abdelaziz Djerad appel à un investissement massif

Lors du forum sur l’investissement agricole et agroalimentaire, le 12 avril dernier, le Premier ministre Abdelaziz Djerad avait appelé les professionnels à investir en masse dans l’agriculture pour que l’économie nationale redémarre. 

Le chef du gouvernement avait ainsi expliqué que le « principal moteur de la croissance » du pays dépendait essentiellement de « l‘appui à une industrie agro-alimentaire efficiente ».

Une indispensable simplification administrative

Ce développement du secteur agricole passera en outre par la simplification des procédures administratives à l’export et par une meilleure logistique. 

A ce sujet, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural s’est félicité de la mise en place de mesures telles que « la réduction des délais de traitement des dossiers relatifs aux produits périssables, la création de plateformes logistiques et la labellisation des produits agricoles ».

Une labellisation qui n’en est pourtant qu’à ses balbutiements car sur 140 produits agricoles, seuls « 4 » ont obtenu leur label, a reconnu le ministre.

Mansouria Fodeili