Plusieurs associations de consommateurs algériens sont montés au créneau, à l’occasion de l’Aïd El Fitr, pour mettre en garde contre l’achat de jouets contrefaits et réclamer la création d’un laboratoire de contrôle de qualité.
Soucieux de la santé des enfants, différentes association oeuvrant dans le domaine de la défense du consommateur ont décidé de profiter de la fin du Ramadhan pour tirer « la sonnette d’alarme » sur les dangers qui guettent les chères têtes brunes algériennes. En cause des substances nocives tels que les phtalates (assouplissants des plastiques), les métaux lourds ou encore certains colorants (azoiques) qu’on retrouve dans la composition de certains jouets.
La nécessité d’un laboratoire de contrôle
Pour éviter les risques de santé publique, les organisations consuméristes algériennes militent pour la mise en place d’un laboratoire de contrôle afin, disent elles, « de faire respecter les normes internationales »
Président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (FOREM), Mustapha Khiati, a dénoncé ainsi les «matières chimiques » présentes dans certains jouets. Un danger qui selon lui peut entrainer chez l’enfant « des cas d’allergies ou même des maladies plus graves ».
« Chaque produit à des normes et les opérateurs économiques doivent respecter les cahiers de charge. (…) On importe n’importe quel produit, en dépit du danger qu’il présente aussi bien dans sa composition, sa forme ou dans les messages qu’il véhicule parfois », s’est indigné de son coté, le président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur (APOCE), Mustapha Zebdi.
Le responsable de l’APOCE a estimé en outre que cette « anarchie totale » devrait cesser. Pour cela, il propose que l’Institut algérien de normalisation (IANOR) soit impliqué afin qu’il soit le garant du « respect des normes internationales ».
Des parents appelés à la vigilance
Face à ce phénomène récurrent de mise en danger de la santé des enfants, la Direction générale de la Protection civile (DGPC) a appelé les parents à la vigilance, durant la fête de l’Aïd El Fitr, pour que des accidents tels que « les étranglements ou les brulures » soient évités au maximum.
Parmi ses recommandations la DGPC invitent les pères et les mères à « retirer et jeter rapidement tout emballage de jouet, comme les sacs et les emballages en plastique, la mousse, les broches et les attaches » qui pourraient engendrer pour leurs progénitures des risques « d’étouffement ou d’étranglement ».
Elle a conclu son texte en enjoignant les parents à vérifier les « pièces desserrées ou brisées », et à se débarrasser des « jouets endommagés ».
Amale Hoummati