
Une exposition « Parfum de plume dans le monde des couleurs et des formes » consacrée à l’artiste peintre Baya Mahieddine* a été inaugurée mercredi, dans le cadre du Salon national des arts plastiques, à Alger.
Hébergée par le Palais des Rais (Bastion 23), jusqu’au 29 mai, l’exposition rassemble quelque 90 toiles signées de 45 artistes – issus de plusieurs régions d’Algérie -, qui rendent hommage à l’artiste algérienne.
Un parcours « atypique » qui a permis à la femme algérienne d’« élever ses valeurs, issues de la tradition ancestrale, au rang de l’universalité », a indiqué le président de l’association Lucius, organisatrice de l’événement, Ferhat Bouchemla.
« Baya, fondatrice de l’Ecole naïve, était une des muses du grand peintre Pablo Picasso (1881-1973) qui lui a consacré plusieurs de ses toiles et à qui il a dédié quelques uns de ses textes », a-ajouté le poète.
Née le 12 décembre 1931 à Bordj El Kiffan (Alger), Baya, de son vrai nom Fatma Haddad, épouse Mahieddine s’est passionnée dès l’âge de 8 ans pour la peinture. Son talent impressionnera le microcosme parisien qui l’exposera en 1947 alors qu’elle n’a que 16 ans.
Après son succès à Paris, l’Algérienne fait régulièrement des allers-retours entre la France et l’Algérie. Puis, elle s’établit le temps d’un été, en 1949, à l’atelier Madoura de Vallauris où elle côtoiera un certain Picasso.
Dans l’histoire de la peinture, Baya est associée aux fondateurs de l’art pictural algérien moderne.
C’est à Blida qu’elle s’éteint le 9 novembre 1998, à l’âge de 67 ans.
A noter qu’un trophée d’honneur a été remis, durant le salon, au fils de l’artiste, Rachid Mahieddine.
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