Les résultats des élections législatives du 12 juin en Algérie – dont le taux de participation a été ramené à 23,03% – ont été marqués par uune victoire relative du Front de libération nationale (FLN) et l’émergence de candidats indépendants.
Quarante huit heures après le vote aux élections législatives anticipées en Algérie, Mohamed Charfi, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a annoncé mardi des résultats favorables au Front de libération nationale, en attendant la proclamation définitive par le Conseil constitutionnel.
Le parti nationaliste est ainsi arrivé en tête avec 105 sièges mais il perd près du tiers de ses effectifs avec 56 strapontins en moins par rapport à la mandature précédente.
Il ressort également de ces toutes premières élections de l’ère Abdelmadjid Tebboune que les candidats indépendants – dont les moins de 40 ans ont bénéficié pour leur campagne d’un coup de pouce financier du Président, représentent, avec 78 élus, la deuxième force politique à l’Assemblée nationale populaire (ANP).
S’étant proclamé vainqueur lundi, le Mouvement de la société de la Paix (MSP) arrive quant à lui en troisième position. Le parti islamiste modéré a ainsi quasiment doublé le nombre de ses troupes, par rapport à l’assemblée sortante, en passant de 34 à 64 députés.
Le Rassemblement national démocratique (RND) a en revanche subi un beau revers en divisant pratiquement par deux sa représentation en voyant son nombre de sièges fondre de 100 à 57 unités.
Des partis émergents tels que El Moustakbal et le Mouvement El Bina ont également tiré leur épingle du jeu avec respectivement 48 et 40 députés chacun.
A noter que pour cette neuvième législature, le taux de participation – qui avait été annoncé dimanche à 30,20% par M.Charfi – a été révisé à la baisse à 23,03%, soit la plus faible mobilisation de l’histoire pour une élection législative.
Amale Hoummati
