La sélection algérienne de football U20 affronte l’Arabie Saoudite cette après midi (16h algériennes) en finale de la Coupe arabe des nations. Les poulains de Mohamed Lacete tenteront d’inscrire leurs noms au palmarès de l’épreuve pour la première fois de leur histoire.
Au lendemain du cinquante neuvième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, l’équipe nationale de football des moins de 20 ans à l’occasion au stade de la défense aérienne du Caire d’entrer dans l’histoire en remportant sa première Coupe arabe des nations U20.
Une équipe d’Algérie mentalement forte
Véritable révélation de cette 7ème édition, l’Algérie du duo Lacete-Slatni donne l’impression de monter en puissance au fil des rencontres. En effet, les camarades de Bendriss auraient pu rentrer à la maison dès la phase de poule s’ils n’avaient pas faire preuve de caractère. Outre la défaite face à l’Egypte (1-0), pas vraiment méritée, les Algériens ont puisé dans leurs ressources mentales pour s’imposer dans le temps additionnel face à la Mauritanie (Bouaoune, 90+4’). Contre le Niger, la situation était encore plus mal embarquée. Mené à la pause par deux buts d’écart, le onze national est quand même parvenu revenir au score (but contre son camp de Mostafa) avant d’arracher dans les arrêts de jeu l’égalisation et la qualification grâce à Dougui (90+2’).
En quart de finale, l’opposition plus coriace contre le Maroc a offert un dénouement hitchcokien qui a souri à l’Algérie. Timorés face à leurs voisins, les Verts ont été dominés jusqu’au but de l’attaquant vedette des Lions de l’Atlas, Omar Radid (28’).Une ouverture du score qui aura permis aux Fennecs de revenir dans la partie. Alors qu’on s’acheminait vers une victoire marocaine, Samy Mahour a surgi, sur une remise en retrait de Rayan Dehilis, pour marquer dans le temps additionnel (90+2’). S’en est suivie une séance de tirs aux but victorieuse grâce à un Ouenas impérial.
Dans l’autre derby du Maghreb, en demi-finale, les coéquipiers de Touenti ont comme à l’accoutumé mal entamé leur rencontre, les vingt premières minutes, face à des Tunisiens qui auraient pu mener à la marque. La suite du match a finalement tourné à l’avantage des Algériens qui ont su gagner leurs duels et faire preuve de solidité défensive. Le talent de Mohamed Rafik Omar, entré à la place d’Adjaoudi à la 55è minute, fera la différence. Le lutin de l’académie de la Fédération algérienne de football (FAF) a, en l’espace de dix minutes (67’, 77’), inscrit deux buts de grande classe qui ont propulsé ses coéquipiers vers une finale bien méritée.
L’Arabie Saoudite tombeuse des ténors
Face à l’Arabie Saoudite, les joueurs algériens savent qu’ils auront affaire à un gros morceau. Car les Saoudiens ne sont pas là par hasard. Après être sortis sans encombre de son groupe, les Faucons Verts ont écarté de leur chemin le tenant du titre le Sénégal avant d’expulser de la compétition le pays hôte, l’Egypte, au terme d’un match particulièrement spectaculaire (3-2).
L’appétit venant en mangeant, Majed Al-Tufaili espère ainsi ne pas s’arrêter en si bon chemin.
« Je félicite les deux équipes d’avoir atteint la finale. Elles le méritent sans aucun doute après les performances exceptionnelles qu’elles ont affichées lors des dernières manches. L’équipe nationale algérienne est forte et possède d’excellentes qualités à tous les niveaux, techniquement et physiquement. Notre équipe est également forte et méritait d’atteindre la finale. Nous avons joué des matches solides tout au long du tournoi et obtenu de de bons résultats, et au final, nous espérons monter sur le podium en tant que champions », a déclaré le coach adjoint saoudien au site en ligne Arabnews.
De son coté, Mohamed Lacete, fidèle à son habitude, a préféré enlever la pression du résultat qui pourraient peser sur ses protégés.
« C’est une rencontre entre frères qui sera très disputée. L’Arabie Saoudite est une coriace équipe qui a éliminé l’Egypte, un des favoris de l’épreuve. C’est une formation très technique qui a beaucoup de caractère. Je suis d’ailleurs sous le charme de la force mentale qu’elle a présenté dans ce tournoi », a indiqué en conférence de presse le coach des Verts.
Et de relativiser : « Il n y a pas d’enjeu dans cette finale. Il n’y aura ni un vainqueur ni un vaincu, tout le monde sortira gagnant de ce tournoi car chacun de nous aura disputé le maximum de match ».
Pour cette finale, le sélectionneur national pourrait se passer d’une pièce maitresse en défense en la personne du capitaine Salah Bendriss. Blessé face à la Tunisie, le pensionnaire de Saint Etienne (Ligue 1) demeure encore incertain.
Si la défection du capitaine venait à se confirmer, l’Algérie a prouvé qu’elle savait composer avec les éléments contraires.
Karim Ait Yahia