Ramtane Lamamra ministre des Affaires étrangères de l'Algérie.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger (MAECNE), M. Ramtane Lamamra, a conclu sa tournée africaine dimanche par l’Egypte où il a été reçu par le Président Abdelfattah Al-Sissi

Lors de son audience, le chef de la diplomatie algérienne a évoqué l’état des relations bilatérales entre les deux pays et les moyens de parvenir à la paix et à la stabilité dans leurs voisinages respectifs. 

Alger et le Caire de conserve sur le dossier libyen

Pour ce faire, les deux parties se sont félicitées des avancées dans le dossier libyen tout en proposant une action concertée, avec les pays limitrophes de la Libye, en vue de la réconciliation nationale et des élections prévues pour le 24 décembre 2021. 

Les deux interlocuteurs se sont également engagés à faire du prochain sommet arabe d’Alger, qui verra l’Algérie prendre la présidence de la Ligue arabe, une réussite politique.

Après son entrevu avec le président Sissi, le chef de la diplomatie algérienne a rencontré son homologue égyptien Sameh Shoukri. Lors de leur conférence de presse commune, M.Lamara a rappelé qu’il avait été missionné par Abdelmadjid Tebboune pour examiner les questions liées « au partenariat stratégique et aux dossiers concernant la région du Maghreb, l’espace sahélo-saharien et la Corne de l’Afrique ».

A une question sur ses visites en Ethiopie et au Soudan, le diplomate a qualifié de « délicate » la conjoncture actuelle entre les pays du delta du Nil (Egypte, Soudan et Ethiopie) suite à la décision d’Addis-Abeba de construire son grand barrage.

« Le barrage de la renaissance est une question mondiale qui a été le thème d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Nous devons apporter des vues et des idées à ce sujet », a-t-il suggéré.

La Tunisie, une affaire interne

S’agissant des derniers développements tunisiens, le Président Kaïs Saïed ayant gelé les travaux du parlement tout en s’octroyant le pouvoir exécutif, le ministre a n’a en revanche pas voulu s’impliquer en déclarant que la situation qui prévalait chez le voisin était « une affaire interne ».

De son côté, Sameh Shoukri a souligné qu’Alger et le Caire allaient poursuivre les contacts « au mieux des intérêts de nos peuples et de la stabilité dans les deux régions arabe et africaine », a-t-il promis.

Pour rappel, Ramtane Lamamra, qui est de retour à la tête de la diplomatie algérienne depuis le 7 juillet dernier, a effectué une tournée de médiation qui a débuté en Tunisie avant de se poursuivre par l’Ethiopie et le Soudan, et de s’achever avec l’Egypte. 

Mansouria Fodeili